 
  
| 
          et des données de baguage. 1re partie : de l'Huîtrier pie au Combattant varié. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
| n | % | ||
| 1 | Vanneau huppé | 57 | 47,11% | 
| 2 | Bécassine des marais | 20 | 16,53% | 
| 3 | Barge à queue noire | 9 | 7,44% | 
| 4 | Bécasse des bois | 7 | 5,79% | 
| 5 | Pluvier doré | 6 | 4,96% | 
| 6 | Combattant varié | 4 | 3,31% | 
| 7 | Petit Gravelot | 3 | 2,48% | 
| 8 | dicnème criard | 2 | 1,65% | 
| 9 | Chevalier gambette | 2 | 1,65% | 
| 10 | Chevalier arlequin | 2 | 1,65% | 
| 11 | Chevalier aboyeur | 2 | 1,65% | 
| 12 | Chevalier culblanc | 2 | 1,65% | 
| 13 | Chevalier guignette | 2 | 1,65% | 
| 14 | Grand Gravelot | 1 | 0,83% | 
| 15 | Bécasseau variable | 1 | 0,83% | 
| 16 | Courlis cendré | 1 | 0,83% | 
| Total | 121 | 100,00% | |
 
        
Matériel et méthodes
Ce travail est basé sur l'exploitation du fichier des observations réalisées par les ornithologues angevins et collectées depuis 1976 par le Groupe angevin d'études ornithologiques puis par la LPO Anjou. Ce fichier étant exploitable à partir de 1972, ont été retenues les données comprises entre le 1er septembre 1972 et le 31 août 1995, soit 23 années. Quelques données antérieures, recueillies par les ornithologues fondateurs depuis 1960 environ, ont été incluses lorsqu'elles avaient une signification particulière (dates extrêmes, troupes importantes) ; de même, sont citées les observations remarquables réalisées entre le 31 août 1995 et la date de publication.
Données
          On entend par donnée la réunion de quatre
          éléments : 1 espèce (au moins
          1 individu), 1 obser-vateur, 1 lieu et
          1 date. Les données nulles (0 Chevalier
          gambette le 31 juillet au lac de Maine par exemple)
          n'ont bien sûr pas été
          comptabilisées. Il est évident que le recueil
          des observations n'est pas exhaustif et que bien souvent
          seules les observations remarquables nous sont
          transmises : par exemple, première observation
          du Petit Gravelot (les suivantes n'étant pas
          communiquées), troupe importante de telle ou telle
          espèce
 Il est bien entendu que ces
          données ne sont qu'un échantillon des
          mouvements d'oiseaux : on ne sait ce qui se passe dans
          la nature en dehors de la présence des
          observateurs ; cet échantillon est-il
          représentatif de la réalité ? On
          ne le saura jamais
          Certains pics correspondent à des comptages
          précis (décomptes estivaux de Chevaliers
          guignettes sur la Loire ou de rassemblements postnuptiaux
          d'dicnèmes dans les Mauges par exemple) et
          donnent une idée plus précise de ce que
          peuvent être les chiffres maximaux.
          Pour chaque donnée, ce sont les nombres minimaux qui
          ont été enregistrés : 2 si
          l'observateur notait 2-3 individus,
          100 pour 100-150
 En cas d'imprécision
          (« + », « ++ »,
          « +++ »,
          « quelques »,
          « plusieurs »
), un nombre minimal
          arbitraire était attribué en fonction de
          l'espèce : 2 pour « + », 5
          chez la Bécassine des marais ou 100 chez le Vanneau
          pour « ++ »
          Un nid est comptabilisé 2 individus et les
          poussins ne sont pas retenus. La répartition par
          âge ou sexe n'est pas étudiée car trop
          rarement mentionnée.
          Pour les neuf espèces les plus rares (Glaréole
          à collier, Pluvier guignard, Bécasseaux
          tacheté et rousset, Limnodrome à long bec,
          Chevalier stagnatile et les 3 phalaropes) - pour
          lesquelles il n'y a pas de graphiques - c'est le nombre
          d'individus exact (ou la fourchette la plus précise
          possible) qui est indiqué dans le tableau 4.
Espèce
          Ont été relevées toutes les
          espèces de Limicoles au sens large (Aves
          charadrii) comprenant les familles suivantes :
          Haematopodidés, Récurvirostridés,
          Burhinidés, Glaréolidés,
          Charadriidés, Scolopacidés. Elles ont
          été traitées classiquement selon
          l'ordre de VOOUS (1973). Le Vanneau sociable Chettusia
          gregaria n'a pas été pris en compte car
          seulement observé sur le plan d'eau de Rillé
          (Indre-et-Loire) en limite orientale du département
          lors des hivers 1989-1990 et 1992 (DUBOIS & CHN 1990,
          1991, 1993).
Observateur
          Toutes les données ont été prises
          en compte, même si la même observation
          était rapportée par plusieurs observateurs,
          qu'ils aient été ensemble ou non : le
          fichier n'étant pas informatisé, il
          était quasi impossible d'éliminer les
          doublons. L'impact du cumul sur l'interprétation
          reste sans doute faible et a été
          signalé lorsqu'il a pu être
          détecté (chez les espèces les moins
          fréquentes et/ou abondantes comme l'Huîtrier
          pie par exemple).
Lieu
          Les divers plans d'eau et cours d'eau du
          département fournissent bien sûr la
          majorité des observations, essentiellement la Loire,
          le lac de Maine/Angers, le lac du Verdon/La Tessoualle, les
          étangs de Chevigné/Saint-Georges-sur-Loire, de
          la région de Pouancé, de
          Beaurepaire/Cléré-sur-Layon.
          Les Basses Vallées Angevines, la vallée de la
          Tau, les prairies de l'Authion sont des sites
          privilégiés pour certaines
          espèces : Barge à queue noire, Vanneau
          huppé, Pluvier doré, Combattant
          varié
          Certaines données concernant la Loire sont
          regroupées par tronçon de Loire
          (« Loire amont », « de La
          Daguenière à Gennes »
) et
          peuvent biaiser la taille moyenne des groupes
          observés.
          Les données de certains sites limitrophes, hors
          département, comme le lac de Rillé
          (Indre-et-Loire) ou l'étang du Pin (Loire-Atlantique)
          ont été incluses lorsqu'elles nous
          étaient rapportées par des ornithologues
          angevins (mais nous ne sommes pas allé chercher chez
          nos amis tourangeaux ou nantais toutes les données
          concernant ces sites).
Date
          Les données ont donc été
          cumulées jour par jour : chaque quantième
          de l'année regroupe pour chaque espèce les
          données effectuées ce même
          quantième lors des 23 années
          étudiées. Seul le Vanneau huppé a
          fourni des observations pour chacun des 365 jours de
          l'année (pour l'anecdote, il aura fallu
          14 années d'observation pour avoir au moins une
          donnée de Vanneau pour chacun des jours).
 
        Pour des raisons de clarté de
          représentation graphique nous avons suivi BERTHOLD
          (1973) et regroupé les données par pentades -
          l'année civile en comportant ainsi exactement 73. Ce
          regroupement donne en théorie la possibilité
          de réaliser 5 graphiques différents selon
          que les pentades débutent le 1er, le 2, le
          3, le 4 ou le 5 janvier : par commodité et
          de façon arbitraire, nous avons fait débuter
          la première pentade le 1er janvier
          sans avoir d'autre argument que ladite commodité (le
          décalage observé selon la date de
          départ ne semble pas trop modifier
          l'interprétation globale de la
          phénologie).
          Les rares données effectuées un
          29 février n'ont pas été
          relevées.
          Le cumul sur 23 années efface en partie l'effet
          « week-end » ; seul peut persister
          l'effet des fériés fixes (au nombre de
          huit : 1er janvier,
          1er et 8 mai, 14 juillet,
          15 août, 1er et 11 novembre,
          25 décembre). La fig. 1 cumule selon le
          même principe que les espèces les dimanches -
          dont le nombre oscille entre 14 et 17 par pentade - et les
          fériés fixes entre la mi-septembre 1972
          et la mi-septembre 1995 ; l'importance des
          fériés fixes a été
          artificiellement majorée de manière à
          mettre en exergue les pentades qui les contiennent.
          Ces graphiques peuvent être lus de deux
          manières :
           de façon rétrospective,
          c'est alors le reflet de la phénologie durant les
          23 années écoulées ;
           mais aussi de façon prospective, ce type de graphique
          représente alors la variation de la
          probabilité de rencontrer l'espèce durant une
          pentade donnée.
          Lorsque l'espèce n'est observable qu'une partie de
          l'année (estivant comme le Petit Gravelot, migrateur
          comme le Grand Gravelot, hivernant comme le Pluvier
          doré), les dates moyennes de première et/ou
          dernière observation pré- et/ou postnuptiale
          ont été calculées sur toutes les
          années pour lesquelles des dates étaient
          connues (c'est-à-dire depuis 1961 pour la
          période prénuptiale, depuis 1968 pour la
          période postnuptiale). Il a été
          préféré les termes de
          première/dernière observation aux termes
          d'arrivée/départ car l'arrivée ou le
          départ à proprement parler peuvent passer
          inaperçus
 En pratique, on s'aperçoit que
          ces dates moyennes ne semblent signifier quelque chose que
          pour certaines espèces à phénologie
          bien marquée (périodes de présence bien
          tranchées) et pour lesquelles les données sont
          suffisamment abondantes et régulières ;
          elles ne sont donc présentées que pour les
          espèces suivantes : dicnème criard
          (arrivée prénuptiale et départ
          postnuptial), Petit Gravelot (arrivée
          prénuptiale et départ postnuptial), Pluvier
          doré (arrivée postnuptiale et départ
          prénuptial), Bécasseau minute (arrivée
          et départ postnuptiaux), Combattant varié
          (arrivées et départs pré- et
          postnuptiaux), Bécassine des marais (arrivée
          postnuptiale et départ prénuptial),
          Bécasse des bois (arrivée postnuptiale), Barge
          à queue noire (arrivées et départs
          pré- et postnuptiaux), Chevalier arlequin
          (arrivée prénuptiale et départ
          postnuptial), Chevalier gambette (arrivée
          prénuptiale et départ postnuptial), Chevalier
          aboyeur (arrivée prénuptiale et départ
          postnuptial), Chevalier culblanc (arrivée
          postnuptiale et départ prénuptial), Chevalier
          sylvain (arrivée et départ postnuptiaux).
          On rappellera qu'en théorie les dates sont
          difficilement comparables d'une année sur l'autre
          étant donnée que l'année civile est
          plus courte que l'année tropique1 qui règle la succession des saisons et donc a
          priori la phénologie des migrateurs. Les
          années bissextiles sont là pour rattraper, au
          moins partiellement, le décalage : seules ces
          années ont des dates à peu près
          comparables par rapport aux saisons. L'année tropique
          dure approximativement un quart de jour de plus que
          l'année civile : le décalage
          théorique est donc au maximum de trois quarts de jour
          (puisque la quatrième année un jour
          supplémentaire rattrape le décalage), ce qui
          est insuffisant pour apporter une quelconque correction -
          proposée par certains pour affiner la comparaison des
          dates « records » - à des
          observations dont la précision n'est souvent que de
          l'ordre du jour.
Résultats
          Globalement, la phénologie des Limicoles ainsi
          dégagée en Maine-et-Loire se calque assez
          parfaitement sur celle établie par GIRARD (1992)
          à l'échelon national.
          La diversité des espèces en Maine-et-Loire
          varie de 12 à 30 espèces
          différentes susceptibles d'être
          observées selon les pentades (fig. 2) : la
          diversité minimale se retrouve en hiver (Avocette,
          Pluvier doré, Vanneau, Bécasseau variable,
          Combattant, Bécassines sourde et des marais,
          Bécasse, Courlis cendré, Chevaliers gambette,
          culblanc et guignette), tandis que la diversité
          maximale apparaît vers la fin d'avril et le
          début de mai d'une part et en septembre d'autre part
          (ou quasiment toutes les espèces peuvent être
          vues, si ce n'est une pentade, du moins la suivante).
 
        Le cumul de toutes les espèces met également en évidence les mouvements pré- et postnuptiaux : de la mi-mars au début de juillet - avec un maximum vers la fin d'avril et le début de mai -, et du début de juillet à la fin d'octobre - avec un maximum vers la mi-septembre (fig. 3).
 
        Les espèces ont aussi été classées selon le nombre de données (tabl. 2), le nombre de jours de présence dans l'année (tabl. 3), le nombre d'individus (tabl. 4) et la taille moyenne des groupes (tabl. 5).
 
          
Le tableau 6, en fin d'article, synthétise la phénologie des 40 espèces.
Présentation des monographies
          Pour chacune des 40 espèces observées
          en Maine-et-Loire, le plan suivant a donc été
          adopté :
           nombre des données recueillies pour
          l'espèce du 1er septembre 1972 au
          31 août 1995 (pourcentage du total des
          données de Limicoles) ;
           nombre de jours de l'année où
          l'espèce a été observée
          (pourcentage par rapport aux 365 jours de
          l'année) ;
           taille moyenne des groupes observés
          (troupe la plus importante rapportée entre 1960
          et 1995).
           Historique
           Statut actuel en Maine-et-Loire avec statut
          résumé,
          migration prénuptiale (dates moyennes de
          première et dernière observations avec
          extrêmes, lorsque c'était envisageable),
          nidification-estivage,
          migration postnuptiale (dates moyennes de
          première et dernière observations avec
          extrêmes, lorsque c'était envisageable),
          hivernage.
           Baguage
          Les éventuelles données de baguage sont
          incluses dans la période correspondante (migration
          prénuptiale, hivernage
) en
          Maine-et-Loire : par exemple, un oiseau étranger
          repris en hivernage dans le département sera
          évoqué dans la rubrique
          « hivernage », la reprise à
          l'étranger d'un oiseau bagué poussin en
          Maine-et-Loire sera évoquée dans la rubrique
          « nidification ». Dans la mesure du
          possible ces données sont visualisées sur une
          carte spécifique.
Liste des 40 espèces observées en Maine-et-Loire
Huîtrier pie Haematopus ostralegus p. 36
          Échasse blanche Himantopus himantopus p. 38
          Avocette élégante Recurvirostra
          avosetta p. 38
          dicnème criard Burhinus oedicnemus p. 40
          Glaréole à collier Glareola pratincola p. 41
          Petit Gravelot Charadrius dubius p. 41
          Grand Gravelot Ch. hiaticula p. 43
          Gravelot à collier interrompu Ch. alexandrinus p. 45
          Pluvier guignard Ch. morinellus p. 46
          Pluvier doré Pluvialis apricaria p. 46
          Pluvier argenté Pl. squatarola p. 48
          Vanneau huppé Vanellus vanellus p. 49
          Bécasseau maubèche Calidris canutus p. 51
          Bécasseau sanderling C. alba p. 51
          Bécasseau minute C. minuta p. 53
          Bécasseau de Temminck C. temminckii p. 53
          Bécasseau tacheté C. melanotos p. 55
          Bécasseau cocorli C. ferruginea p. 56
          Bécasseau variable C. alpina p. 56
          Bécasseau rousset Tryngites subruficollis p. 58
          Combattant varié Philomachus pugnax p. 58
          Bécassine
          sourde Lymnocryptes minimus Crex n° 
          4
          Bécassine
          des marais Gallinago gallinago ibid.
          Limnodrome
          à long bec L. scolopaceus ibid.
          Bécasse
          des bois Scolopax rusticola ibid.
          Barge
          à queue noire Limosa limosa ibid.
          Barge
          rousse L. lapponica ibid.
          Courlis
          corlieu Numenius phaeopus ibid.
          Courlis
          cendré N. arquata ibid.
          Chevalier
          arlequin Tringa erythropus ibid.
          Chevalier
          gambette Tr. totanus ibid.
          Chevalier
          stagnatile Tr. stagnatilis ibid.
          Chevalier
          aboyeur Tr. nebularia ibid.
          Chevalier
          culblanc Tr. ochropus ibid.
          Chevalier
          sylvain Tr. glareola ibid.
          Chevalier
          guignette Actitis hypoleucos ibid.
          Tournepierre
          à collier Arenaria interpres ibid.
          Phalarope
          de Wilson Phalaropus tricolor ibid.
          Phalarope
          à bec étroit Ph. lobatus ibid.
          Phalarope
          à bec large Ph. fulicarius ibid.
Huîtrier pie Haematopus ostralegus (fig. 4)
68 données (0,19 % des données,
          29e rang des
          40 espèces) ;
          45 jours dans l'année (12,3 % de
          l'année, 31e rang de
          présence) ;
          1,68 individu par donnée en moyenne (troupe la
          plus importante de 1960 à 1995 : 5 le
          6 décembre 1989).
 
        Historique
          MILLET (1828) nous dit : « Cette
          espèce, de passage accidentel, habite ordinairement
          les rivages de la mer ; et il est très-rare de
          rencontrer quelques-uns de ces oiseaux au bord des
          rivières, où on ne les voit
          qu'isolément. » Il le classe parmi les
          oiseaux de passage accidentel en Anjou (MILLET 1828,
          1864).
          MAISONNEUVE (1903) classe l'espèce parmi les
          espèces de passage accidentel.
Statut actuel en Maine-et-Loire
          L'Huîtrier pie peut être observé
          pratiquement chaque année sur la Loire : en
          27 ans (de 1969 à 1995), il a été
          observé 22 années (11 passages
          prénuptiaux contre 17 postnuptiaux,
          6 années aux deux passages).
          Les observations sont réparties sur toute
          l'année, mais essentiellement réalisées
          de la mi-août à la mi-mai.
� Migration prénuptiale
          L'étalement des observations ne permet pas de
          dégager avec certitude une période de
          migration prénuptiale à proprement parler.
          Tout au plus peut-on remarquer une discrète
          concentration des observations à la fin d'avril et au
          début de mai, soit un peu plus tard que ce qui est
          signalé - mars-avril - par GIRARD (1992). Le pic de
          la première pentade de mai est lié aux samedi
          4 mai 1974 et dimanche 4 mai 1980 qui fournissent
          13 individus en 4 données.
� Estivage
          La donnée du 8 juin 1989 est difficile
          à rattacher à un quelconque passage ;
          peut-être s'agit-il sim-plement d'un oiseau
          déplacé de la côte.
� Migration postnuptiale
          Elle se déroule essentiellement de la fin
          d'août au début de novembre, les premiers
          oiseaux (des immatures, GIRARD 1992) pouvant
          apparaître dès la mi-juillet. Le pic du
          début d'octobre est majoré par la transmission
          de mêmes données par plusieurs
          observateurs.
� Hivernage
          Les données de décembre et janvier
          (février ?) concernent des oiseaux
          déplacés du littoral.
Échasse blanche Himantopus himantopus (fig. 5)
45 données (0,12 % des données,
          32e rang des
          40 espèces) ;
          35 jours dans l'année (9,6 % de
          l'année, 32e rang de
          présence) ;
          2,76 individus par donnée en moyenne (troupe la
          plus importante de 1960 à 1995 : 13 les 6 et
          7 mai 1965).
 
        Historique
          MILLET (1828) nous dit : « Cette
          espèce, de passage accidentel, et très-rare en
          Anjou, ne paraît que de loin en loin, soit au
          printemps, soit en été ou à l'automne.
          Elle se tient dans l'épaisseur des marais, où
          elle niche quelque fois ; ce qui est arrivé en
          18232, dans ceux
          de Distré, près Saumur. » Il lui
          attribue le nom scientifique de Himantopus
          melanopterus et le nom synonyme d'Échasse
          à cou blanc Himantopus albicollis. Il la
          classe parmi les oiseaux de passage accidentel en Anjou
          (MILLET 1828, 1864). En 1864, il dit : « Les marais de la Baumette recèlent [
] des oiseaux [
] de rivage. Parmi ces derniers, l'on en cite de rares, qui y
          nichent ou ont niché. De ce nombre sont [
] l'Échasse [
]. »
          MAISONNEUVE (1903) classe l'espèce parmi les
          espèces de passage accidentel.
Statut actuel en Maine-et-Loire
          L'Échasse est de passage irrégulier,
          presque uniquement au printemps. En 31 ans (de 1965
          à 1995), elle n'a été observée
          que 16 années (13 passages
          prénuptiaux - soit 81,25 % des années -
          contre 5 postnuptiaux, 2 années aux deux
          passages).
� Migration prénuptiale
          Au printemps, le passage se situe en avril-mai.
� Estivage
          Aucune donnée entre le 16 juin et le
          15 juillet.
� Migration postnuptiale
          Les observations postnuptiales sont
          excep-tionnelles : 5 données de la
          mi-juillet à la mi-août qui correspondent au
          passage décrit par GIRARD (1992) et
          3 données les 5 et 6 octobre,
          celles-là assez tardives par rapport à la
          synthèse de GIRARD. Les 2 données de
          mi-juin (sans doute 2 données concernant le
          même couple, vu à quelques kilomètres
          à 24 heures d'intervalle) sont difficiles
          à rattacher à l'un ou l'autre des
          passages.
� Hivernage
          Aucune donnée entre le 6 octobre et le
          2 avril.
Avocette élégante Recurvirostra avosetta (fig. 6)
332 données (0,91 % des données,
          18e rang des
          40 espèces) ;
          174 jours dans l'année (47,7 % de
          l'année, 15e rang de
          présence) ;
          10,74 individus par donnée en moyenne (troupe la
          plus importante de 1960 à 1995 : ca 275 le
          3 novembre 1979).
2 données de baguage (avec un intervalle de temps compris entre 4 ans, 3 mois, 10 jours et 4 ans, 3 mois, 11 jours et une distance comprise entre 1 116 et 1 186 km).

Historique
          MILLET (1828) nous dit : « Cette
          espèce, de passage périodique, paraît
          aux mois de mars et d'avril, plus rarement à
          l'automne, mais toujours en petit nombre, et ne
          séjournant que peu de temps à chaque
          époque. [
] Rare. » Il la classe parmi les oiseaux de passage périodique,
          ne nichant point en Anjou (MILLET 1828, 1864).
          MAISONNEUVE (1903) classe l'espèce parmi les
          espèces de passage accidentel.
Statut actuel en Maine-et-Loire
          L'Avocette est observable presque toute
          l'année ; le passage postnuptial est plus
          étoffé - 65,9 % des données entre
          le 27 juillet et le 6 janvier (44,9 % de
          l'année). En 28 ans (de 1968 à 1995),
          elle a été observée chaque année
          (25 passages prénuptiaux contre
          27 postnuptiaux, 24 années aux deux
          passages).
� Migration prénuptiale
          Au printemps, le passage commence à la mi-mars
          pour se terminer à la fin de juin, avec
          3 pics : fin mars-début avril (pic
          principal), début mai et début juin.
� Estivage
          Aucune donnée entre le 9 et le
          27 juillet.
� Migration postnuptiale
          À l'automne, deux vagues se
          succèdent : de la fin de juillet à la
          mi-octobre (pic au début de septembre) et du
          début d'octobre au début de janvier (pic
          principal à la mi-novembre).
Baguage
          Deux données postnuptiales concernent des oiseaux
          bagués poussins au Danemark, un peu plus de
          4 ans et 3 mois auparavant.
� Hivernage
          Quelques données hivernales s'échelonnent
          en décembre-janvier et font la jonction entre le
          dernier passage automnal et le début du passage
          prénuptial. Ces oiseaux proviennent de la côte
          où l'espèce hiverne
          régulièrement dans l'estuaire de la Loire, en
          baie de la Vilaine et en baie de Bourgneuf (LERAY in RECORBET 1992).
dicnème criard Burhinus oedicnemus (fig. 7)
1 431 données (3,92 % des
          données, 11e rang des
          40 espèces) ;
          271 jours dans l'année (74,2 % de
          l'année, 9e rang de
          présence) ;
          9,23 individus par donnée en moyenne (troupe la
          plus importante de 1960 à 1995 : 150 le
          9 octobre 1988).
          2 données de baguage.
 
        Historique
          MILLET (1828) nous dit : « Après les couvées
          terminées, et l'éducation des petits
          achevée, ce qui a lieu très-tard, les
          dicnèmes se réunissent en bandes,
          quelque fois très nombreuses. C'est de cette
          manière qu'ils effectuent leur départ, au mois
          de novembre, pour revenir à la fin de l'hiver ;
          cependant tous ne quittent pas le pays, et on en rencontre
          toute l'année. Ils habitent les plaines de
          Montreuil-Bellay et de Douces, où ils sont
          très-répandus. On les rencontre encore dans
          d'autres lieux de l'arrondissement de Saumur,
          particulièrement dans les landes de Verrie, des
          Ulmes, etc., où ils nichent tous les ans ; ainsi
          que dans les terres légères comprises entre la
          Mayenne, la Sarthe et le Loir [
] ;
          également à Durtal et dans quelques communes
          de l'arrondissement de Baugé. » Il le
          classe parmi les oiseaux de passage périodique,
          nichant en Anjou. En 1864, il précise qu'il « habite toute l'année les terres de
          cailloux et de sables de Durtal et des communes
          environnantes. »
          Il lui attribuait le nom scientifique d'dicnemus
          crepitans et divers noms français
          synonymes : Grand Pluvier, ou vulgairement Courlis de
          terre, Courlié, Courilloux et Prussien.
          MAILLET (1890) qualifiait l'dicnème
          d'espèce de passage périodique.
          MAISONNEUVE (1903) classe l'espèce parmi les
          espèces de passage périodique nichant en
          Anjou, arrivant en février et repartant en
          novembre.
Statut actuel en Maine-et-Loire
          L'dicnème peut être observé de
          la fin de février à la mi-novembre. C'est un
          nicheur régulier, commun dans les Mauges et le
          Saumurois, hivernant sans doute régulier en petit
          nombre dans les Mauges.
� Migration prénuptiale
          Les premiers migrateurs arrivent au début de
          mars. Trois pics d'ampleur croissante se
          succèdent : mi-mars, mi-avril et début
          mai. L'ampleur de ce dernier pic est peut-être
          artificiellement augmentée du fait des jours
          fériés des 1er et 8 mai.
          À l'arrivée, des rassemblements peuvent
          être observés : 13 le 15 mars 1989, 6
          le 8 mars 1996, 40 le 14 mars 1996 (GABORY
          à paraître)
          Date moyenne de première observation
          prénuptiale sur 27 années de 1970
          à 1996 : 11 mars, avec un écart-type
          de 24 jours, extrêmes : 8 janvier 1993
          et 17 avril 1975.
� Nidification-estivage
          L'espèce se reproduit essentiellement dans le
          Saumurois, les Mauges, le sud du Segréen, et dans une
          moindre mesure dans les vallées du bassin de la
          Maine. Contrairement à ce que disent HUMEAU (1994) et
          GABORY (1997), la limite de sa répartition au nord ne
          correspond pas à la limite de la culture de la vigne,
          de multiples observations ont été
          rapportées depuis dans le nord du Segréen.
          L'importance de la population des Mauges est de
          découverte relativement récente - 1980 -, et
          précisément évaluée grâce
          à l'étude réalisée par Dominique
          DROUET, Olivier GABORY, Dominique HERSAN et Christophe
          JOLIVET (1988) : la carte de répartition
          publiée par LE MAO (1982) ne montrait que deux
          stations dans cette région
          Nous disposons des estimations de densité
          suivantes :
           177 individus recensés sur
          269 km2 des Mauges, soit
          0,66 ind./km2 ; l'extrapolation
          à 226 individus permet d'envisager une
          densité de 0,42 c./100 ha (DROUET et al. 1988) ;
           25 couples recensés par Christophe
          JOLIVET sur 950 ha de la champagne de Méron en
          avril-mai 1993, soit 2,63 c./100 ha (BEAUDOIN et al. 1997) ;
           30 chanteurs recensés par Christophe
          JOLIVET sur ca 7 500 ha de la région
          de Saint-Florent-le-Vieil - Chalonnes-sur-Loire en 1995,
          soit 0,4 c./100 ha (BEAUDOIN et al. 1998) ;
           5 chanteurs recensés par MUSSEAU
          (1997) sur 471 ha de Saint-Sigismond en 1995, soit 1,06 c./100 ha.
          MALVAUD (1995), sur les indications de DROUET et al.,
          nous dit que l'espèce «
 est encore
          très abondante [
] dans le
          département de Maine-et-Loire qui, avec plus de
          1 000 couples, possède un effectif voisin
          de celui de toute la population
          méditerranéenne (Languedoc-Roussillon,
          Provence). » On pourra de plus y ajouter la
          population découverte depuis dans le nord du
          Segréen
3
Baguage
          Une donnée semble orienter vers la
          fidélité au site de reproduction :
           femelle baguée, sur son nid, le
          30 avril 1993 à La Chapelle-Saint-Florent et
          capturée vivante dans une fosse à lisier puis
          relâchée, le 10 juin 1994 à environ
          2,5 km lors de la saison suivante (1 an,
          1 mois et 11 jours plus tard).
� Migration postnuptiale
          Les rassemblements postnuptiaux se déroulent en
          septembre et octobre (pic à la fin de septembre et au
          début d'octobre) ; le nombre d'individus de
          cette époque est artificiellement gonflé par
          des rassemblements (� 130) prolongés (de la
          mi-septembre à la fin d'octobre 1993 et 1994)
          à Valanjou. Les deux pics du début et de la
          fin de juillet sont plus difficiles à
          interpréter : début de dispersion
          postnuptiale des jeunes et des adultes ?
          Date moyenne de dernière observation
          postnuptiale sur 23 années de 1968 à
          1995 : 20 octobre, avec un écart-type de
          16 jours, extrêmes : 12 septembre 1977
          et 15 novembre 1991.
� Hivernage
          Huit années fournissent des données
          d'hivernage :
          - 1978-1979 : 2 le 11 janvier et
          � 1 dans la deuxième décade de
          février ;
          - 1986-1987 : une vingtaine
          d'dicnèmes - non inclus dans le graphique - ont
          été observés par un agriculteur de La
          Pommeraye à la mi-janvier lors de la vague de froid
          (DROUET et al. 1988) ;
          - 1987-1988 : 2 durant tout l'hiver dans
          une pépinière entre Le Fief-Sauvin et
          Montrevault (avec reproduction prouvée dans cette
          pépinière) ;
          - 1991-1992 : 1 le 15 décembre
          près de La Chapelle-Saint-Florent et 1 le
          17 février près de
          Chaudron-en-Mauges ;
          - 1992-1993 : 1 les 18 décembre
          et 8 janvier, et 3 le 13 janvier dans une
          pépinière de Doué-la-Fontaine ; 1
          les 27 janvier et 4 février à La
          Chapelle-Saint-Florent, 1 le 7 février à
          Saint-Pierre-Montlimart ;
          - 1993-1994 : 1 le 5 décembre
          à Saint-Pierre-Montlimart, 1 le
          6 décembre à La
          Chapelle-Saint-Florent ;
          - 1994-1995 : 8 individus sur
          4 sites (4 données) ;
          - 1995-1996 : 11 individus dans le
          même secteur de Saint-Pierre-Montlimart/La
          Chapelle-Saint-Florent (11 données sur
          9 sites).
          Quelques individus peuvent donc rester l'hiver - comme le
          notait déjà MILLET (1828) au siècle
          dernier - dans les Mauges et le Saumurois, peut-être
          plus régulièrement qu'on ne le croit (GABORY
          1998), en cas de météorologie clémente
          ou même apparaître lors de coups de froids.
Glaréole à collier Glareola pratincola
5 données (0,01 % des données,
          36e rang des 40 espèces)
          concernant 2 individus ;
          5 jours dans l'année (1,4 % de
          l'année, 36e rang de
          présence) ;
          1 individu par donnée.
Historique
          MAISONNEUVE (1903) cite simplement l'espèce
          parmi «
 quelques espèces dont la
          présence exceptionnelle est
          intéressante
 ».
Statut actuel en Maine-et-Loire
          La Glaréole à collier est accidentelle aux
          deux passages en Maine-et-Loire.
� Migration prénuptiale
          Une seule année a donné lieu à
          observations pré-nuptiales :
          - 1995 : 1 oiseau observé du 21
          au 23 mai sur le marais de Montreuil-Juigné.
� Migration postnuptiale
          Deux années fournissent des observations
          postnuptiales :
          - 1983 : 1 Glaréole sp. sur la Loire à Chênehutte concerne sans doute
          cette espèce le 2 août ;
          - 1988 : 1 sur la Loire près de
          Trélazé le 11 septembre ;
          Ces dates correspondent à la dispersion des oiseaux
          de Camargue qui quittent les sites de nidification en
          août et dont le départ serait
          accéléré par l'ouverture de la chasse
          (WALMSLEY 1994).
Petit Gravelot Charadrius dubius (fig. 8, carte 1)
2 701 données (7,4 % des
          données, 5e rang des
          40 espèces) ;
          260 jours dans l'année (71,2 % de
          l'année, 10e rang de
          présence) ;
          7,74 individus par donnée en moyenne.
          3 données de baguage (avec un intervalle de
          temps compris entre 3 mois, 29 jours et
          11 ans, et une distance comprise entre 0 et
          702 km).
 
          
Historique
MILLET (1828) nous dit : « Ces oiseaux
          ont également les mêmes murs et les
          mêmes habitudes, vivant et nichant comme eux [les Grands Gravelots], sur les grèves de
          la Loire ; mais les ufs, au nombre de trois
          à cinq, sont blanchâtres, avec de gros points
          noirs et des taches d'un cendré brun peu
          marquées. Ils sont de passage périodique,
          arrivent vers le mois de mars, et repartent vers la
          mi-octobre, par troupes isolées ou réunies
          avec l'espèce précédente ou la
          suivante [Le Gravelot à collier
          interrompu]. » Il lui attribue le nom de Petit
          Pluvier à collier Charadrius minor ou
          vulgairement de Crouillet. Il le classe parmi les oiseaux de
          passage périodique, nichant en Anjou (MILLET 1828,
          1864).
          MAILLET (1890) qualifie le Petit Gravelot d'espèce de
          passage périodique.
          MAISONNEUVE (1903) classe l'espèce parmi les
          espèces de passage périodique nichant en
          Anjou, arrivant en mars et repartant en octobre.
Statut actuel en Maine-et-Loire
          Le Petit Gravelot est un estivant nicheur répandu
          sur la Loire angevine et plus épisodiquement dans des
          gravières et autres terrains caillouteux.
� Migration prénuptiale
          Les premiers oiseaux arrivent dans la dernière
          décade de mars et le passage prénuptial
          culmine à la fin d'avril.
          Date moyenne de première observation
          prénuptiale sur 34 années de 1961
          à 1995 : 25 mars avec un écart-type
          de 12 jours, extrêmes : 3 mars 1992 et
          19 avril 1969.
� Nidification-estivage
          En 1984, la population nicheuse sur la Loire angevine a
          été estimée à 200-220 c. - soit
          15 % de l'effectif de l'axe Loire-Allier, situant ainsi
          le département de Maine-et-Loire au
          3e rang des départements
          français après la Nièvre (300 c.)
          et l'Allier (270 c.) (BEAUDOIN et FOSSÉ 1988).
          En 1995, l'effectif a été estimé
          à 130-160 c., soit une baisse de 20 à
          40 % (BEAUDOIN 1996).
Baguage
          L'espèce semble fidèle à son lieu
          de naissance comme en témoigne la
          donnée d'un individu bagué,
          juvénile, le 30 août 1971 à Angers
          et contrôlé, trouvé mort, le
          28 avril 1972 à Angers (7 mois et
          29 jours plus tard).
� Migration postnuptiale
          Le passage postnuptial culmine à la mi-septembre
          et les derniers disparaissent à la mi-octobre ;
          quelques attardés ont pu être observés
          jusqu'à la fin de décembre.
          Date moyenne de dernière observation
          postnuptiale sur 26 années de 1968 à
          1994 : 24 octobre avec un écart-type de
          20 jours, extrêmes : 29 septembre 1993
          et 23 décembre 1985.
Baguage
          Les oiseaux en migration postnuptiale semblent traverser
          les Pyrénées pour rejoindre le rivage
          méditerranéen en Espagne (carte 1) : un
          individu bagué, poussin, le 24 juin 1972
          à Montjean-sur-Loire et contrôlé, le
          23 octobre 1972 à Tarrasa, près de
          Barcelone, Espagne, 41° 36'N, 2° 01'E, (à
          environ 682 km, 3 mois et 29 jours plus
          tard), ayant parcouru la distance à la vitesse
          moyenne d'au moins 5,81 km/j ; un individu
          bagué, poussin, le 30 juin 1972 au Thoureil et
          contrôlé, tué, fin 1983 à
          Lannemezan, Hautes-Pyrénées (à environ
          473 km, 11 ans plus tard).
� Hivernage
          Quelques observations ont été
          effectuées en novembre et décembre. Aucune
          observation entre le 23 décembre et le
          3 mars.
Grand Gravelot Charadrius hiaticula (fig. 9, carte 3)
969 données (2,66 % des données,
          14e rang des
          40 espèces) ;
          218 jours dans l'année (59,7 % de
          l'année, 13e rang de
          présence) ;
          5,55 individus par donnée en moyenne (troupe la
          plus importante de 1960 à 1995 : 150 le
          18 mars 1974).
          1 donnée de baguage.
 
        Historique
          Pour MILLET (1828) « Cette espèce,
          de passage périodique, arrive dès le mois de
          mars, par petites troupes, sur les bords des
          rivières, des étangs et des marais. Ces
          oiseaux s'apparient bientôt ; les uns gagnent un
          pays plus éloigné, tandis que les autres se
          répandent sur les bords de la Loire, où la
          femelle, sans faire de nid, pond sur le sable, dans une
          légère cavité, trois à cinq
          ufs olivâtres, marqués de petits traits
          noirs, réunis et confluens (sic) sur le gros
          bout. Les couvées terminées, tous les
          individus d'un même canton se réunissent en
          troupes de vingt à trente individus, plus ou moins,
          soit sur les grèves de la Loire, soit sur le bord des
          prairies [
]. Vers la mi-octobre,
          quelque fois plus tôt, tous ces oiseaux
          disparaissent. » Il lui attribue le nom de
          (Grand) Pluvier à collier Charadrius hiaticula ou vulgairement de Crouillet. Il le classe parmi les oiseaux
          de passage périodique, nichant en Anjou (MILLET 1828,
          1864).
          MAYAUD (1958) corrige MILLET (1828) en disant de
          lui : « Il a cru que nichaient Charadrius hiaticula, [
] :
          erreurs très fréquentes des auteurs du
          XIXe siècle, provenant de mauvaises
          interprétations d'observations ou de
          confusions. »
          Il n'en reste pas moins étonnant que MILLET (1828)
          ait décrit le nid, les ufs sans les avoir
          observés, alors qu'il dit, prudemment, d'autres
          espèces soupçonnées de nicher, ne
          pouvoir assurer qu'elles nichent en Anjou (Gravelot à
          collier interrompu, Bécassine sourde,
          Bécasseau minute) ou n'avoir pas vu les ufs
          (Bécassine des marais, Chevalier culblanc)
 Il
          est vrai qu'au moment du pic de passage de mai, les Petits
          Gravelots ont des ufs
 mais il semble pourtant
          bien différencier les ufs des deux
          espèces
          MAILLET (1890) qualifie le Grand Gravelot d'espèce de
          passage périodique.
          MAISONNEUVE (1903) classe l'espèce parmi les
          espèces de passage périodique nichant en
          Anjou, arrivant en mars et repartant en octobre.
Statut actuel en Maine-et-Loire
          Le Grand Gravelot peut être observé en
          Maine-et-Loire chaque année, depuis le début
          de mars au début de novembre. L'observation du
          4 février (fig. 9) concernait sans doute un
          oiseau déplacé du littoral par un coup de vent
          - 800 à 1 500 gravelots hivernant en
          Loire-Atlantique (RECORBET in RECORBET 1992), le passage
          postnuptial étant un peu plus important (61,4 %
          des données entre le 21 juillet et le
          11 novembre, soit sur 31,2 % de l'année).
          Les deux passages sont biphasiques, le premier plus
          nettement que le second.
� Migration prénuptiale
          Un premier pic prénuptial a lieu en mars
          (hivernants ibéro-marocains, GIRARD 1992) puis un
          second (hivernants tropicaux, GIRARD 1992), plus
          étalé, commence à la fin de mars,
          culmine à la mi-mai et se termine au début de
          juillet. La fin du passage prénuptial se fond alors
          dans le début du passage postnuptial.
Baguage
          Une donnée concerne une femelle se rendant sans
          doute sur son site de nidification en Finlande :
           individu bagué, > 1re année, le 5 juin 1967 vers Oulujoki (Finlande,
          65° 0'N, 25° 24'E) et contrôlé, le
          15 mai 1971 vers Châteauneuf-sur-Sarthe (à
          environ 2 733 km, 3 ans, 11 mois et
          10 jours plus tard).
� Estivage
          Pas de données d'estivage à proprement
          parler, la fin du passage prénuptial se fondant dans
          le début du passage postnuptial.
� Migration postnuptiale
          Pour ce qui concerne le passage postnuptial, un petit
          pic apparaît du début de juillet au
          début d'août (apogée fin
          juillet-début août) puis le passage principal
          culmine à la mi-septembre pour se terminer fin
          octobre.
� Hivernage
          Aucune donnée hivernale entre le
          6 décembre et le 24 février (hormis
          celle du 4 février 1990).
Gravelot à collier interrompu Charadrius alexandrinus (fig. 10)
75 données (0,21 % des données,
          27e rang des
          40 espèces) ;
          55 jours dans l'année (15,1 % de
          l'année, 26e rang de
          présence) ;
          1,33 individu par donnée en moyenne (troupe la
          plus importante de 1960 à 1995 : 5 le
          20 septembre 1984).
 
        Historique
          MILLET (1828) nous dit : « Cette
          espèce, de passage périodique, arrive et
          repart comme les deux précédentes [les
          Grand et Petit Gravelots], dont elle a les murs
          et les habitudes, et avec lesquelles on la rencontre
          ordinairement. Mais nous ne pouvons assurer qu'elle niche
          comme elles sur les grèves de la Loire, où
          néanmoins elle est commune, surtout depuis la
          mi-août jusqu'aux premiers jours d'octobre. Elle est
          rare sur les autres rivières. » Il lui
          attribue le nom de Pluvier à collier interrompu Charadrius cantanius ou de Pluvier à poitrine
          blanche, ou vulgairement de Crouillet. Il le classe parmi
          les oiseaux de passage périodique, ne nichant point
          en Anjou (MILLET 1828, 1864).
          MAYAUD (1958) corrige (?) MILLET (1828) en disant de
          lui : « Il a cru que nichaient Charadrius [
] alexandrinus, [
] : erreurs très
          fréquentes des auteurs du
          XIXe siècle, provenant de mauvaises
          interprétations d'observations ou de
          confusions. »
          MAILLET (1890) qualifie le Gravelot à collier
          interrompu d'espèce de passage périodique.
          MAISONNEUVE (1903) classe l'espèce parmi les
          espèces de passage périodique nichant en
          Anjou, arrivant en mars et repartant en octobre.
Statut actuel en Maine-et-Loire
          Le Gravelot à collier interrompu est un migrateur
          devenu irrégulier en Maine-et-Loire, sans doute en
          partie parce qu'il est mal détecté :
          alors qu'il était observé annuellement de 1970
          à 1985, quasi toujours à l'automne et plus
          irrégulièrement au printemps, il n'a pas
          été observé de 1986 à 1989 puis
          est réapparu lors des printemps de 1990 à
          1993. Cette diminution des observations est un fait nouveau
          par rapport à la synthèse de LE MAO
          (1980) qui considérait ce gravelot « comme régulier en petit nombre aux deux
          passages. » Il est vraisemblable que
          l'aménagement du lac de Maine, entraînant la
          disparition de ses grèves, a supprimé un site
          où l'espèce était facilement
          détectée (sur la Loire, il est beaucoup plus
          difficile de la repérer). En 26 ans (de 1970
          à 1995), il a été observé
          22 années (14 passages prénuptiaux
          contre 17 postnuptiaux, 9 années aux deux
          passages).
� Migration prénuptiale
          Le passage prénuptial est un peu plus important
          avec 53,3 % des données qui sont
          réalisées du 29 mars au 24 mai (pic
          à la fin d'avril).
� Estivage
          Les données d'été appartiennent
          à l'un des deux passages.
� Migration postnuptiale
          En postnuptial, 2 pics apparaissent : fin
          juillet-début août et septembre mais les
          premiers oiseaux peuvent être rencontrés
          dès les derniers jours de juin.
� Hivernage
          Aucune observation entre le 27 octobre et le
          29 mars.
Pluvier guignard Charadrius/Eudromias morinellus
1 donnée (39e rang des
          40 espèces) ;
          1 jour dans l'année (38e rang de
          présence).
Historique
          MILLET (1864) le classe parmi les oiseaux de passage
          accidentel en Anjou.
          MAISONNEUVE (1903) cite simplement l'espèce sans lui
          donner de statut.
Statut actuel en Maine-et-Loire
          Le Pluvier guignard est accidentel au passage
          postnuptial en Maine-et-Loire.
� Migration prénuptiale
          Aucune donnée4.
� Migration postnuptiale
          Une seule année a fourni une observation
          postnuptiale5 :
          - 1979 : 1 juvénile le
          29 août à Doué-la-Fontaine.
          Cette donnée s'inscrit dans les dates classiques de
          dispersion de l'espèce (ROUSSEAU 1995, ILIOU
          1996).
Pluvier doré Pluvialis apricaria (fig. 11, carte 3)
1 660 données (4,55 % des
          données, 10e rang des
          40 espèces) ;
          212 jours dans l'année (58,1 % de
          l'année, 14e rang de
          présence) ;
          185,99 individus par donnée en moyenne (troupe
          la plus importante de 1960 à 1995 : 10 000
          le 1er janvier 1979).
          6 données de baguage (avec un intervalle de
          temps compris entre 2 mois, 1 jour et 9 ans,
          9 mois, 8 jours, et une distance comprise entre
          744 et 826 km).
 
        Historique
          Pour MILLET (1828), « Cette espèce,
          qui est assez commune, est de passage périodique en
          Anjou ; elle arrive vers le mois de septembre, par
          troupes plus ou moins nombreuses, qui se réunissent
          très-souvent à celles des vanneaux. Depuis
          cette époque, jusqu'au mois d'avril où ces
          oiseaux gagnent les régions du nord pour nicher, ils
          partent, reviennent et disparaissent encore, selon que le
          froid est plus ou moins intense ; et souvent ils s'en
          retournent, avant que la mue du printemps soit
          tout-à-fait terminée. » Il les
          notait surtout sur les bords de Loire et les Basses
          Vallées Angevines. Il lui attribuait le nom
          scientifique de Charadrius pluvialis et citait comme
          nom vulgaire, le Pivier. Il le classe parmi les oiseaux de
          passage périodique, ne nichant point en Anjou (MILLET
          1828, 1864).
          En 1885-1886, dans le département de Maine-et-Loire,
          l'espèce est considérée comme rare ou
          très rare : «
 arrivée en
          septembre-octobre, départ en mars. Sédentaire
          sur quelques localités aux environs de Baugé.
          Nichent en juin, trois ufs, incubation 20 jours.
          Rares
 » (TERNIER 1899b)
          MAISONNEUVE (1903) classe l'espèce parmi les
          espèces de passage périodique ne nichant pas
          en Anjou, arrivant en mars et repartant en avril.
Statut actuel en Maine-et-Loire
          Le Pluvier doré est un hivernant/migrateur commun
          annuel en Maine-et-Loire.
� Migration prénuptiale
          Le passage prénuptial se déroule du
          début de février au début d'avril avec
          un pic au début de mars, puis quelques
          attardés peuvent être observés
          jusqu'à la mi-mai. Cette phénologie est
          identique à celle retrouvée en Normandie (LANG
          1997) avec les deux mêmes pics à la fin de
          février et au début de mars, à ceci
          près que le pic global prénuptial est chez
          nous plus important que le pic hivernal (notre
          département héberge sans doute moins
          d'hivernants).
          Date moyenne de dernière observation
          prénuptiale sur 30 années
          entre 1966 et 1995 : 7 avril avec un
          écart-type de 22 jours, extrêmes :
          11 mars 1979 et 19 mai 1992.
� Estivage
          Les données d'été sont
          rarissimes : 5 données de juillet - dont
          quatre le même quantième du mois
          (2 juillet 1968, 1988, 1991, 1995 et 8 juillet
          1990) ! Ces données correspondent
          vraisemblablement à une dispersion précoce
          d'oiseaux britanniques dont la nidification a
          échoué - il s'agissait d'oiseaux en plumage
          nuptial (CRAMP & SIMMONS 1982 : 204).
� Migration postnuptiale
          Le passage postnuptial est timide du début de
          septembre à la fin d'octobre.
          Date moyenne de première observation
          postnuptiale sur 28 années entre 1968
          et 1995 : 26 septembre avec un
          écart-type de 44 jours, extrêmes :
          2 juillet 1968 et 8 décembre 1969.
          Sans compter les dates de juillet, date moyenne de
          première observation postnuptiale sur
          28 années entre 1968 et 1995 :
          5 octobre avec un écart-type de 28 jours,
          extrêmes : 21 août 1995 et
          8 décembre 1969.
Baguage
          Les 6 données ne fournissent aucun
          renseignement sur l'origine des oiseaux, mais seulement sur
          leurs étapes migratoires (carte 2) : les
          Pays-Bas, dont proviennent les 6 données, sont
          un lieu privilégié d'étape entre les
          sites de nidification (sans doute scandinaves) et le
          Maine-et-Loire, lui-même site d'hivernage ou
          d'étape
� Hivernage
          Le nombre de données s'étoffe du
          début de novembre à la fin de janvier
          où il accuse une petite baisse qui
          précède la remontée. Les observations
          hivernales fluctuent bien sûr en fonction des
          conditions météorologiques dans le nord de
          l'Europe.
Pluvier argenté Pluvialis squatarola (fig. 12)
259 données (0,71 % des données,
          20e rang des
          40 espèces) ;
          109 jours dans l'année (29,9 % de
          l'année, 20e rang de
          présence) ;
          2,12 individus par donnée en moyenne (en
          excluant du calcul de la moyenne la troupe la plus
          importante de 1960 à 1995 : � 1 200 le
          7 mai 1977).
 
        Historique
          MILLET (1828) nous dit : « Cette
          espèce, de passage périodique, au printemps et
          à l'été, arrive en habits de noces sur
          les grèves de Loire, rarement sur les bords des
          autres rivières ou de quelques étangs
          sablonneux, vers la fin de mars ainsi que dans les premiers
          jours d'avril ; et repart bientôt pour ne revenir
          que vers la fin de juillet, époque où les
          couvées sont terminées. Elle séjourne
          alors jusqu'en octobre, époque d'une nouvelle
          migration. Pendant ce dernier espace de temps, on la
          rencontre ordinairement sur les bords de la Loire, mais en
          habits d'hiver, par petites troupes de huit à dix
          individus, quelquefois par couples seulement, mais rarement
          solitaire. » Il lui attribue les noms de
          Vanneau pluvier Vanellus melanogaster, ou Vanneau
          suisse, Vanneau pluvier, Vanneau gris, Vanneau
          varié, Tringa helvetica, Tringa
          squatarola, Vanellus helveticus. Il le classe
          parmi les oiseaux de passage périodique, ne nichant
          point en Anjou (MILLET 1828, 1864).
          MAISONNEUVE (1903) classe l'espèce parmi les
          espèces de passage périodique ne nichant pas
          en Anjou, arrivant en mars et repartant en avril puis
          revenant en juillet pour repartir en octobre.
Statut actuel en Maine-et-Loire
          Le Pluvier argenté est un migrateur
          régulier aux deux passages en Maine-et-Loire. En
          24 ans (de 1972 à 1995), il a été
          observé chaque année (23 passages
          prénuptiaux, 21 postnuptiaux,
          20 années aux deux passages).
� Migration prénuptiale
          Le passage prénuptial se déroule de la fin
          d'avril au début de juin (pic à la mi-mai). Il
          peut être annoncé par quelques observations
          dès le début de mars. Les données de
          grosses troupes (� 1 200 le 7 mai 1977 et 50
          + 50 + 250 le 17 mai 1991) ont
          été exclues du graphique.
� Estivage
          Les observations des 22 juin,
          1er juillet concernent probablement des
          estivants de la côte de Loire-Atlantique où ils
          sont «
 peu nombreux, mais
          réguliers
 » (LERAY in RECORBET
          1992).
� Migration postnuptiale
          Le passage postnuptial se situe essentiellement du
          début de septembre à la mi-octobre (pic fin
          septembre-début octobre) et peut être
          annoncé par quelques observations dès le
          début d'août. Quelques oiseaux peuvent
          traîner jusqu'à la mi-décembre, sans
          doute des juvéniles (GIRARD 1992).
� Hivernage
          Quelques observations peuvent être faites en hiver
          à la faveur de coups de vents déplaçant
          les oiseaux hivernant sur le littoral.
Vanneau huppé Vanellus vanellus (fig. 13, carte 2)
6 111 données (16,74 % des
          données, 1er rang des
          40 espèces) ;
          365 jours dans l'année (100 % de
          l'année, 1er rang de
          présence) ;
          474,8 individus par donnée en moyenne.
          57 données de baguage (avec un intervalle de
          temps compris entre 5 jours et 13 ans,
          4 mois, 11 jours et une distance comprise entre
          180 et 2 355 km).
 
        Historique
          MILLET (1828) nous dit : « Cette
          espèce, qui est très-commune, et dont le plus
          grand nombre est sédentaire en Anjou, vit par troupes
          nombreuses, souvent de cinq à six cents individus,
          qui ne se séparent qu'au printemps pour vaquer
          à la reproduction de leur espèce ; mais
          dès la fin de juin, époque où les
          nichées sont terminées, ces oiseaux
          s'assemblent de nouveau, les vieux et les jeunes
          ensemble ; [
] au mois d'octobre,
          quelquefois plus tôt, ils s'éloignent de ces
          lieux pour gagner les prairies marécageuses qui
          bordent les rivières où ils se
          réunissent encore aux voyageurs, ainsi qu'aux
          pluviers dorés, qui nous arrivent dans ce
          temps. » Il lui attribue les noms
          scientifiques de Vanellus cristatus ou Tringa
          vanellus et les noms vulgaires de papechein,
          patégault et tî-huit. Il le classe parmi les
          oiseaux sédentaires en Anjou.
          En 1885-1886, le département de Maine-et-Loire est
          considéré comme un département
          où l'espèce est rare : «
          passe à l'automne et au printemps, sédentaire
          et nichant sur quelques localités :
          rare
 » (TERNIER 1899a).
          MAILLET (1890) qualifie le Vanneau huppé
          d'espèce sédentaire.
          MAISONNEUVE (1903) classe l'espèce parmi les
          espèces sédentaires.
Statut actuel en Maine-et-Loire
          Le Vanneau huppé est donc observable toute
          l'année (et chaque année bien
          sûr !) en Maine-et-Loire. Le gros des
          observations concernent des migrateurs et des hivernants.
          L'espèce niche en petit nombre chaque
          année.
� Migration prénuptiale
          La migration prénuptiale, beaucoup plus
          marquée que la migration postnuptiale, s'amorce
          à la fin de janvier ou au début de
          février pour culminer au début de mars et
          s'achever au début d'avril, quelques troupes pouvant
          encore passer jusqu'au début de mai. Cette
          phénologie est identique à celle
          retrouvée en Normandie (LANG 1997).
� Nidification-estivage
          L'espèce niche en petit nombre tous les ans, avec
          sans doute des effectifs en baisse : en 1984, un
          recensement départemental évaluait la
          population nicheuse à 200-270 c.
          (122-127 c. pour 43 stations recensées,
          BEAUDOIN et FOSSÉ 1988) alors que l'enquête de
          1995 estimait la population à seulement
          150-200 c. (95-108 c. pour 49 stations
          recensées, BEAUDOIN 1996), soit une réduction
          pouvant aller jusqu'à 45 %.
� Migration postnuptiale
          La migration postnuptiale, beaucoup plus
          étalée que la migration prénuptiale,
          commence dès le début de juin, voire
          dès la fin de mai, atteint un premier plateau
          à la fin de juin, puis un deuxième
          décrochement apparaît à la mi-août
          amorçant un second plateau de septembre à
          novembre.
� Hivernage
          Au début de décembre, les effectifs se
          regonflent pour atteindre un pic à la fin de la
          première décade de janvier (sans doute
          majoré par les vagues de froids), puis à la
          fin de janvier les effectifs retournent au niveau de ceux de
          l'automne, sans doute à la suite du départ des
          hivernants. Là aussi cette phénologie est
          identique à celle retrouvée en Normandie (LANG
          1997).
Baguage
          44 oiseaux retrouvés en hivernage ou
          migration en Maine-et-Loire ont été
          bagués sur les lieux de nidification (poussins ou
          adultes, carte 3) ; leurs origines sont
          résumées dans le tableau suivant :
| Pays | n | % | 
| Pays-Bas | 14 | 31,82% | 
| Belgique | 8 | 18,18% | 
| Danemark | 7 | 15,91% | 
| Allemagne | 5 | 11,36% | 
| Suède | 4 | 9,09% | 
| Finlande | 1 | 2,27% | 
| Estonie | 1 | 2,27% | 
| Lithuanie | 1 | 2,27% | 
| Pologne | 1 | 2,27% | 
| Grande-Bretagne | 1 | 2,27% | 
| France | 1 | 2,27% | 
| Total | 44 | 100,00% | 
          Sur ces 44 oiseaux, la distance moyenne est de
          1 040,9 km (écart-type :
          524,34 km) :
| Distance (km) | n | % | 
| < 500 | 2 | 4,55% | 
| 500-999 | 23 | 52,27% | 
| 1000-1499 | 12 | 27,27% | 
| 1500-1999 | 4 | 9,09% | 
| 2000-2499 | 3 | 6,82% | 
| total | 44 | 100,00% | 
Bécasseau maubèche Calidris canutus (fig. 14)
120 données (0,33 % des données,
          24e rang des
          40 espèces) ;
          71 jours dans l'année (19,5 % de
          l'année, 23e rang de
          présence) ;
          2,39 individus par donnée en moyenne (troupe la
          plus importante de 1960 à 1995 : 36 le
          20 mai 1984).
 
        Historique
          MILLET (1828) nous dit : « Cette
          espèce, de passage accidentel au printemps et
          à l'automne, se montre, quoique rarement, sur les
          bords de la Loire. » Il lui attribue le nom de
          Bécasseau canut Tringa cinerea ou Tringa
          maubèche, Maubèche grise, Maubèche
          tachetée, Canut. Il le classe parmi les oiseaux de
          passage accidentel en Anjou (MILLET 1828, 1864).
          MAISONNEUVE (1903) classe l'espèce parmi les
          espèces de passage accidentel.
Statut actuel en Maine-et-Loire
          Le Bécasseau maubèche est un migrateur
          régulier aux deux passages en Maine-et-Loire. En
          24 ans (de 1971 à 1994), il a été
          observé 23 années (20 passages
          prénuptiaux contre 21 postnuptiaux,
          18 années aux deux passages). La
          phénologie est plus caractéristique des
          oiseaux sibériens (GIRARD 1992), sans que l'on puisse
          formellement exclure le passage d'oiseaux nord-canadiens et
          groenlandais au vu de la proximité des
          côtes.
� Migration prénuptiale
          La migration prénuptiale est concentrée de
          la fin d'avril au début de juin avec un pic à
          la mi-mai.
          La donnée du 17 février concernait un
          oiseau déplacé de la côte,
          l'espèce hivernant en baie de Bourgneuf,
          150-700 individus, et à un moindre degré
          sur les traicts du Croisic (LE BAIL in RECORBET
          1992).
� Estivage
          La donnée du 22 juin concerne sans doute un
          oiseau du littoral où l'espèce estive
          régulièrement (LE BAIL in RECORBET
          1992).
� Migration postnuptiale
          La migration postnuptiale regroupe autant de
          données que la migration prénuptiale
          (51,7 % des données entre le 31 juillet et
          le 19 octobre, soit 22,2 % de l'année) mais
          est plus étalée (2 mois et demi contre
          1 mois et demi) : elle commence au début
          d'août pour se terminer à la mi-octobre avec
          une première petite vague au début
          d'août puis un pic plus important à la fin de
          septembre.
� Hivernage
          Aucune donnée entre le 19 octobre et le
          3 avril, hormis celle du 17 février qui est
          le fait là-aussi d'un oiseau littoral.
Bécasseau sanderling Calidris alba (fig. 15)
77 données (0,21 % des données,
          26e rang des
          40 espèces) ;
          55 jours dans l'année (15,1 % de
          l'année, 27e rang de
          présence) ;
          1,90 individu par donnée en moyenne (troupe la
          plus importante de 1960 à 1995 : 12 le
          3 août 1980).
Historique
          MILLET (1868) nous dit : « Vu une
          seule fois sur les bords de la Loire. » Il le
          classe parmi les oiseaux de passage accidentel en Anjou
          (MILLET 1864).
          MAISONNEUVE (1903) classe l'espèce parmi les
          espèces de passage accidentel.
Statut actuel en Maine-et-Loire
          Le Bécasseau sanderling est un migrateur
          régulier aux deux passages en Maine-et-Loire. En
          27 ans (de 1969 à 1995), il a été
          observé 25 années (16 passages
          prénuptiaux contre 21 postnuptiaux,
          12 années aux deux passages). Sa
          phénologie est similaire à celle du
          Bécasseau maubèche.
� Migration prénuptiale
          Le passage prénuptial se situe de la fin d'avril
          au début de juin.
� Estivage
          Pas de donnée estivale avant le
          3 août.
� Migration postnuptiale
          Le passage postnuptial est un peu plus important que le
          passage prénuptial : 62,3 % des
          données entre le 3 août (date
          d'arrivée postnuptiale la plus précoce) et le
          2 décembre (date postnuptiale la plus tardive),
          soit sur 33,4 % de l'année. Il se déroule
          essentiellement du début de septembre à
          mi-octobre.
� Hivernage
          La donnée précoce du
          22 février et celles de mi-mars concernent des
          oiseaux déplacés du littoral où ils
          hivernent en petit nombre (LE BAIL in RECORBET
          1992).
Bécasseau minute Calidris minuta (fig. 16)
572 données (1,57 % des données,
          15e rang des
          40 espèces) ;
          151 jours dans l'année (41,4 % de
          l'année, 17e rang de
          présence) ;
          5,32 individus par donnée en moyenne (troupe la
          plus importante de 1960 à 1995 : ca 50 le
          3 septembre 19846).
 
        Historique
          MILLET (1828) nous dit : « On le
          rencontre avec le précédent [le
          Bécasseau de Temminck], dont il a les
          murs et les habitudes. Comme lui il est de passage
          périodique, arrive et repart aux mêmes
          époques ; mais nous ignorons s'il niche en
          Anjou. Il est rare. » Il lui attribue les noms
          de Bécasseau petit ou échasses Tringa
          minuta ou Tringa minulle ou Bégasseau
          échasses. Il le classe parmi les oiseaux de passage
          périodique, ne nichant point en Anjou (MILLET 1864) -
          avec un point d'interrogation (MILLET 1828).
          Il est étonnant que MILLET trouve l'espèce
          plus rare que le Bécasseau de Temminck, alors qu'il
          semble parfaitement connaître les deux espèces
          (il décrit très bien leurs plumages
          respectifs, mais quelle est la part de l'observation
          personnelle et celle de la littérature de
          l'époque ?)
          MAISONNEUVE (1903) classe l'espèce parmi les
          espèces de passage accidentel.
Statut actuel en Maine-et-Loire
          Le Bécasseau minute est un migrateur
          régulier aux deux passages en Maine-et-Loire, quoique
          beaucoup plus abondant à l'automne : 89,7 %
          des données entre le 14 juillet et le
          23 décembre, soit sur 44,7 % de
          l'année ; 71,6 % des données entre
          le 24 août et le 23 octobre, soit sur
          16,7 % de l'année. En 26 ans (de 1970
          à 1995), il a été observé chaque
          année (17 passages prénuptiaux contre
          26 postnuptiaux, 17 années aux deux
          passages).
� Migration prénuptiale
          Au printemps, les observations ont surtout lieu en mai,
          même si des oiseaux peuvent être observés
          dès le début de mars (date la plus
          précoce : 2 mars ; la donnée du
          7 février concerne sans doute un oiseau
          déplacé du littoral) et jusqu'à la
          mi-juin.
� Estivage
          Pas de données entre le 19 juin et le
          14 juillet.
� Migration postnuptiale-hivernage
          Le passage postnuptial, le plus marqué, est donc
          concentré de la fin d'août à la fin
          d'octobre avec un pic à la fin de septembre. Les
          premiers migrateurs peuvent apparaître dès la
          mi-juillet et quelques individus peuvent traîner
          jusqu'à la fin de décembre, en provenance du
          littoral où restent quelques hivernants : « Depuis 1972-1973, ce limicole hiverne
          régulièrement dans les marais salants de
          Guérande en petit nombre
 » (LE BAIL in RECORBET 1992). Il est difficile
          d'expliquer le petit pic de fin novembre-début
          décembre.
          Date moyenne de première observation
          postnuptiale sur 26 années de 1970 à
          1995 : 19 août, avec un écart-type de
          17 jours, extrêmes : 14 juillet 1973 et
          13 septembre 1978.
          Date moyenne de dernière observation
          postnuptiale sur 25 années de 1970 à
          1994 : 30 octobre, avec un écart-type de
          26 jours, extrêmes : 28 août 1971
          et 23 décembre 1985.
Bécasseau de Temminck Calidris temminckii (fig. 17)
63 données (0,18 % des données,
          31e rang des
          40 espèces) ;
          54 jours dans l'année (14,8 % de
          l'année, 29e rang de
          présence) ;
          1,41 individu par donnée en moyenne (troupe la
          plus importante de 1960 à 1995 : 4 le
          18 mai 1971).
Historique
          MILLET (1828) nous dit : « Il est de
          passage périodique, arrive vers le mois d'avril et
          repart vers les premiers jours d'octobre. On le rencontre
          sur les bords de la Loire ainsi que des étangs
          sablonneux, où on le voit courir sur les
          grèves du rivage : ce qui lui a valu,
          particulièrement à la Daguenière, le
          nom de Courilleau, qu'il partage néanmoins avec les
          petits pluviers.
          « C'est aussi sur ces grèves, que, vers le
          mois de mai et celui de juillet, la femelle qui fait deux
          pontes par année, cherche ou pratique une
          légère cavité, où elle
          dépose, sans faire de nid, quatre à cinq
          ufs, de la taille de ceux du merle, pointillés
          de cendré, de roussâtre et de noirâtre,
          sur un fond d'un gris blanchâtre.
          « Lorsqu'on approche de leurs ufs ou de
          leurs petits, ces oiseaux décrivent autour de vous de
          grands cercles assez élevés, qu'ils
          accompagnent toujours de leurs cris, qu'ils
          répètent aussi longtemps que dure le sujet de
          leurs craintes.
          « Vers le mois d'août, époque
          où les couvées sont terminées, tous les
          individus d'un même canton se réunissent par
          troupes plus ou moins nombreuses, souvent de trente à
          quarante individus ; mais ils n'effectuent leur
          départ que vers les premiers jours d'octobre. Ils
          sont assez communs sur les bords de la Loire où il y
          a de grandes grèves. Nous les avons rencontrés
          aussi sur les bords de l'étang de Chevigné,
          commune de Savennières, où ils nichent
          quelquefois. »
          Il lui attribue le nom de Bécasseau temmia Tringa
          temminckii ou Tringa temmia. Il le classe parmi
          les oiseaux de passage périodique, nichant en Anjou
          (MILLET 1828, 1864). En 1864, il précise : « Au nombre des oiseaux de passage
          périodique, qui arrivent dans cette île [l'île Saint-Jean-de-la-Croix] pour y
          nicher, nous citerons [
] : [
] le Bécasseau temmia
          (Tringa Temminckii, Leisl.)
 »
          MAYAUD (1958) corrige MILLET (1828) en disant de
          lui : « Il a cru que nichaient [
] Erolia temmincki, [
] : erreurs très
          fréquentes des auteurs du
          XIXe siècle, provenant de mauvaises
          interprétations d'observations ou de
          confusions. »
          Il n'en reste pas moins étonnant que MILLET (1828)
          ait décrit le nid, les ufs et le comportement
          reproducteur sans l'avoir constaté, alors qu'il dit,
          prudemment, d'autres espèces
          soupçonnées de nicher, ne pouvoir assurer
          qu'elles nichent en Anjou (Gravelot à collier
          interrompu, Bécassine sourde, Bécasseau
          minute) ou n'avoir pas vu les ufs (Bécassine
          des marais, Chevalier culblanc)
 Il semble
          également étonnant qu'il le trouve plus
          abondant que le Bécasseau minute, alors qu'il semble
          parfaitement connaître les deux espèces (il
          décrit bien leurs plumages respectifs, mais quelle
          est la part de l'observation personnelle et celle de la
          littérature de l'époque ?)
          MAISONNEUVE (1903) classe l'espèce parmi les
          espèces de passage périodique ne nichant pas
          en Anjou, arrivant en décembre et repartant en
          janvier.
Statut actuel en Maine-et-Loire
          Le Bécasseau de Temminck est un migrateur
          irrégulier en Maine-et-Loire. Il n'est pas
          observé chaque année : en 25 ans (de
          1971 à 1995), il n'a été observé
          que 17 années (9 passages
          prénuptiaux contre 13 postnuptiaux,
          5 années aux deux passages). Il est
          vraisemblable qu'il soit
          « sous-détecté » par les
          observateurs.
� Migration prénuptiale
          Le passage prénuptial, plus discret que le
          passage postnuptial, est concentré en mai.
� Estivage
          Aucune donnée entre le 22 mai et le
          6 août.
� Migration postnuptiale
          Le passage postnuptial est plus important (78,1 %
          des données entre le 18 août et le
          20 novembre, soit sur 26 % de l'année). Il
          se déroule essentiellement de la mi-août
          à la fin de septembre avec deux pics : fin
          août et mi-septembre. Les données de novembre
          correspondent au séjour remarquable de 2 oiseaux
          du 1er au 20 novembre 1974 (LE MAO
          1980).
� Hivernage
          Aucune donnée entre le 20 novembre et le
          3 avril (hormis celles, hors période, des
          21 mars 1961 et 24 mars 1971).
Bécasseau tacheté Calidris melanotos
23 données (0,06 % des données,
          33e rang des 40 espèces)
          concernant 3 individus ;
          14 jours dans l'année (3,8 % de
          l'année, 33e rang de
          présence).
Historique
          Aucune mention au siècle dernier, ni au
          début de ce siècle.
Statut actuel en Maine-et-Loire
          Le Bécasseau tacheté est accidentel au
          passage postnuptial en Maine-et-Loire.
� Migration prénuptiale
          Aucune donnée.
� Migration postnuptiale
          L'espèce a été observée
          3 années :
          - 1983 : 1 le 14 octobre sur la
          Loire à La Ménitré ;
          - 1984 : 1 juvénile du
          22 septembre au 3 octobre au lac de
          Maine/Angers ;
          - 1995 : 1 juvénile le
          29 juillet sur la Loire entre La Ménitré
          et Les Rosiers-sur-Loire.
          À ces données, on peut ajouter deux
          observations réalisées en limite du
          département sur le plan d'eau de Rillé
          (Indre-et-Loire) : un juvénile le
          30 septembre 1979 et un du 28 septembre au
          14 octobre 1989. N'ont pas été prises en
          compte les deux données suivantes - non
          homologuées par le Comité d'homologation
          national : 1 le 3 septembre 1994 au Marillais et
          1 juvénile le 9 octobre 1995 à
          Rillé (DUBOIS & CHN 1996).
          En ce qui concerne l'année 1984, on peut rappeler
          qu'il s'agissait de l'année des Limicoles
          américains puisque deux autres espèces
          américaines ont pu être observées cet
          automne-là : le Limnodrome à long bec et
          le Phalarope de Wilson (cf. infra). Le mois de
          septembre 1984 avait en effet été
          marqué par un flux perturbé d'ouest à
          sud-ouest dominant avec fortes rafales d'ouest à
          nord-ouest les 21 et 22, c'est-à-dire la veille et le
          jour du début de l'observation du Bécasseau
          tacheté. Pas moins de quatorze oiseaux avaient
          été observés cet automne-là en
          France et les observations suivantes pourraient concerner le
          même individu : 1 à Spay, Sarthe, du
          16 au 19 septembre, 1 à Rillé,
          Indre-et-Loire, le 19 septembre et enfin celui d'Angers
          du 22 septembre au 3 octobre (DUBOIS & CHN
          1986)
          Ces dates, situées entre le 22 septembre et le
          14 octobre, sont tout à fait classiques pour
          l'espèce (DUBOIS & YÉSOU 1992).
Bécasseau cocorli Calidris ferruginea (fig. 18)
248 données (0,68 % des données,
          21e rang des
          40 espèces) ;
          93 jours dans l'année (25,5 % de
          l'année, 21e rang de
          présence) ;
          2,53 individus par donnée en moyenne (troupe la
          plus importante de 1960 à 1995 : 15 le
          14 août 1988).
 
        Historique
          MILLET (1828) nous dit : « Cette
          espèce, de passage accidentel, que nous n'indiquons
          ici que d'après deux individus qu'on nous a dit avoir
          été tués en Anjou, y est sans doute
          très-rare, n'ayant pas été
          observée depuis. » Il lui attribue le
          nom scientifique de Tringa subarquata et le nom
          synonyme d'Alouette de mer. Il le classe parmi les oiseaux
          de passage accidentel en Anjou (MILLET 1828, 1864).
          MAISONNEUVE (1903) classe l'espèce parmi les
          espèces de passage accidentel.
Statut actuel en Maine-et-Loire
          Le Bécasseau cocorli est un migrateur
          observé chaque année en Maine-et-Loire,
          régulier aux deux passages depuis 1987. En
          26 ans (de 1970 à 1995), il a été
          observé chaque année (15 passages
          prénuptiaux contre 25 postnuptiaux,
          14 années aux deux passages).
� Migration prénuptiale
          Le discret passage prénuptial s'effectue en
          mai.
� Estivage
          Aucune donnée entre le 16 juin et le
          14 juillet.
� Migration postnuptiale
          Le passage postnuptial est le plus marqué
          (88,7 % des données entre le 14 juillet et
          le 14 octobre, soit sur 25,5 % de l'année).
          Étalé de la fin de juillet au début
          d'octobre, il est surtout net en septembre. Un petit pic
          à la fin de juillet pourrait correspondre aux
          adultes. Un double pic en septembre à 15 jours
          d'intervalle est peut-être lié à deux
          populations différentes : certains oiseaux qui
          empruntent d'habitude une voie de migration plus orientale
          sont parfois détournés par des régimes
          de vents d'est (CRAMP & SIMMONS 1982).
� Hivernage
          Aucune donnée entre le 8 novembre et le
          8 avril.
Bécasseau variable Calidris alpina (fig. 19, carte 3)
1 295 données (3,55 % des
          données, 12e rang des
          40 espèces) ;
          296 jours dans l'année (81,1 % de
          l'année, 6e rang de
          présence) ;
          6,86 individus par donnée en moyenne (troupe la
          plus importante de 1960 à 1995 : � 100 le
          4.3.95 sur la Loire à Chalonnes).
          1 donnée de baguage.
Historique
          MILLET (1828) nous dit : « Cette
          espèce, de passage périodique au printemps et
          à l'automne, voyage par troupes ordinairement
          nombreuses, qu'on voit courir sur les bords de la Loire,
          ainsi que des autres rivières de l'Anjou ; elle
          fréquente aussi le bord des étangs. Le passage
          du printemps commence au mois de mars, quelquefois plus
          tôt, et dure jusqu'à la fin d'avril ;
          celui d'automne a lieu pendant le mois de septembre et les
          premiers jours d'octobre.
          Très-commun. » Il lui attribue le nom
          scientifique de Tringa variabilis et les noms
          synonymes de (Bécasseau) Brunette, Cincle, Alouette
          de mer à collier, Tringa à collier. Il le
          classe parmi les oiseaux de passage périodique, ne
          nichant point en Anjou (MILLET 1828, 1864).
          MAISONNEUVE (1903) classe l'espèce parmi les
          espèces de passage périodique ne nichant pas
          en Anjou, d'une part, arrivant en février et
          repartant en avril et, d'autre part, arrivant en septembre
          et repartant en octobre.
Statut actuel en Maine-et-Loire
          Le Bécasseau variable est un migrateur
          régulier aux deux passages en Maine-et-Loire
          (observé chaque année aux deux passages de
          1970 à 1995), mais peut être observé
          pratiquement toute l'année (81,1 % des jours de
          l'année). Cette phénologie complexe est
          à mettre en relation avec l'existence d'au moins
          trois populations (C. a. alpina, C.
          a. schinzii et C. a. arctica) aux
          habitudes migratoires distinctes (GIRARD 1992).
� Migration prénuptiale
          Au printemps, deux pics semblent se dessiner :
          mi-mars et mi-mai.
� Estivage
          Les données de juin correspondent soit à
          la fin du passage prénuptial, voire l'estivage, des
          immatures de la race alpina, soit au début du
          passage postnuptial des adultes de la race schinzii (GIRARD 1992).
� Migration postnuptiale
          Le gros des observations a lieu lors du passage
          postnuptial : 50,4 % des données entre le
          19 août et le 23 octobre (soit sur
          18,1 % de l'année), avec un pic fin
          septembre-début octobre.
Baguage
          L'unique donnée de baguage illustre les
          étapes migratoires :
           individu bagué,
          1re année, le 15 septembre 1996
          en Allemagne (54° 2'N, 11° 30'E) et
          contrôlé, mort depuis quelques jours, le
          10 novembre 1996 à Montjean-sur-Loire (à
          environ 1 139 km, 1 mois et 26 jours
          plus tard), ayant parcouru la distance à la vitesse
          moyenne d'au moins 21,16 km/j.
� Hivernage
          Des observations peuvent être
          réalisées durant tout l'hiver, l'espèce
          hivernant en nombre important sur la façade
          atlantique (en Loire-Atlantique, BORET, in RECORBET
          1992, parle de 5 000 à 12 000 oiseaux
          sur les traicts du Croisic et l'estuaire de la Loire
          à la mi-janvier, soit 3,5 à 4,2 % des
          hivernants français lors d'années
          moyennes).
Bécasseau rousset Tryngites subruficollis
2 données (0,01 % des données,
          38e rang des 40 espèces)
          concernant le même individu ;
          1 jour dans l'année (0,3 % de
          l'année, 39e rang de
          présence).
Historique
          Aucune mention au siècle dernier, ni au
          début de ce siècle.
Statut actuel en Maine-et-Loire
          Le Bécasseau rousset est accidentel aux deux
          passages en Maine-et-Loire.
� Migration prénuptiale
          Pour mémoire, la première donnée
          printanière française (DUBOIS &
          YÉSOU 1992) provient de Maine-et-Loire :
          - 1971 : 1 au lac de Maine/Angers les
          15 et 16 mai.
� Migration postnuptiale
          L'espèce a été observée
          1 année :
          - 1988 : 1 immature sur la Loire
          à La Bohalle le 18 septembre.
          Il s'agit là d'une date tout à fait classique
          en France.
Combattant varié Philomachus pugnax (fig. 20)
1 819 données (4,98 % des
          données, 9e rang des
          40 espèces) ;
          290 jours dans l'année (79,5 % de
          l'année, 8e rang de
          présence) ;
          17,5 individus par donnée en moyenne (troupe la
          plus importante de 1960 à 1995 : 2 940 le
          9 mars 1985).
          4 données de baguage (distances comprises entre
          935 et 3 600 km, intervalles de temps entre moins
          de 3 mois et 3 ans, 9 mois,
          12 jours).
 
        Historique
          MILLET (1828) nous dit : « Cette
          espèce, [
] est de passage
          périodique sur les bords de la Loire, de la Mayenne,
          de la Sarthe, de l'Authion, etc. ; [
] Le passage du printemps a lieu depuis
          les premiers jours de mars jusqu'à la mi-avril, par
          troupes plus ou moins nombreuses ; [
] Ces oiseaux n'ont pas
          été remarqués au passage
          d'automne. » Il lui attribue les noms de
          Bécasseau combattant Tringa pugnax, ou
          Chevalier varié, Chevalier commun, Tringa combattant.
          Il le classe parmi les oiseaux de passage périodique,
          ne nichant point en Anjou (MILLET 1828, 1864).
          MAISONNEUVE (1903) classe l'espèce parmi les
          espèces sédentaires et de passage
          périodique ne nichant pas en Anjou, arrivant en mars
          et repartant en octobre.
Statut actuel en Maine-et-Loire
          Le Combattant est un migrateur régulier aux deux
          passages (observé chaque année aux deux
          passages de 1968 à 1995), avec quelques
          données hivernales ; il peut ainsi être
          observé pratiquement toute l'année
          (79,5 % des jours de l'année).
� Migration prénuptiale
          Le passage prénuptial est le plus
          important : 56,2 % des données entre le
          5 février et le 3 juin (soit sur
          32,6 % de l'année) contre 39,4 % des
          données entre le 20 juin et le 2 novembre
          (soit sur 37,3 % de l'année). Deux vagues se
          succèdent avec un premier pic qui commence au
          début de février et culmine au début de
          mars (le plus important, correspondant aux oiseaux hivernant
          dans le sud-ouest de l'Europe et en Afrique du Nord) puis un
          second qui culmine fin avril-début mai pour
          s'éteindre à la fin de mai (les oiseaux
          d'Afrique tropicale, GIRARD 1992).
          Le premier pic est un peu plus précoce que celui
          signalé par GIRARD (fin mars selon cet auteur).
          Date moyenne de première observation
          prénuptiale sur 35 années de 1961
          à 1995 : 27 février, avec un
          écart-type de 25 jours, extrêmes :
          17 janvier 1994 et 12 juin 1986.
          Date moyenne de dernière observation
          prénuptiale sur 35 années de 1961
          à 1995 : 7 mai, avec un écart-type
          de 23 jours, extrêmes :
          24 février 1975 et 12 juin 1986.
Baguage
          Certains migrateurs prénuptiaux de Maine-et-Loire
          proviennent du Sénégal comme en
          témoignent les données de baguage
          suivantes :
           un mâle avec bague colorée, peint
          à l'acide picrique en février-mars 1985
          dans le delta du Sénégal et
          contrôlé à vue le 29 avril de la
          même année à Saint-Laurent-du-Mottay
          (à environ 3 600 km, moins de 3 mois
          plus tard)
           un mâle avec bague colorée, peint
          à l'acide picrique en
          janvier-février 1987 au parc du Djoudj
          (Sénégal, 16� 10'N, 16� 18'W) et
          contrôlé à vue les 25 et 29 mars de
          la même année à Noyant/Soulaire-et-Bourg
          (à environ 3 600 km, moins de 3 mois
          plus tard).
          Une donnée de reprise prénuptiale, concernant
          un oiseau bagué adulte au début de juin de
          l'année précédente au Danemark, montre
          que certains de nos oiseaux transitent (nichent ?) par
          ce pays.
� Estivage
          Les derniers migrateurs prénuptiaux font la
          jonction avec les premiers postnuptiaux, avec sûrement
          quelques cas d'erratisme estival.
� Migration postnuptiale
          À l'automne, le pic principal se situe au
          début de septembre et s'achève à la fin
          d'octobre. Un premier petit pic à la fin de juillet
          pourrait correspondre aux mâles (GIRARD 1992).
          Date moyenne de première observation
          postnuptiale sur 28 années de 1968 à
          1995 : 15 juillet, avec un écart type de
          14 jours, extrêmes : 20 juin 1975
          et 25 août 1979.
          Date moyenne de dernière observation
          postnuptiale sur 27 années de 1968 à
          1994 : 15 octobre, avec un écart type de
          26 jours, extrêmes :
          15 juillet 1985 et 26 novembre 1978.
� Hivernage
          Quelques individus peuvent être parfois
          observés en décembre-janvier sans que l'on
          puisse parler d'hivernage à proprement parler.
Baguage
          Une donnée concernant un oiseau hivernant en
          Maine-et-Loire ne fournit pas d'autre renseignement qu'une
          partie du trajet de la migration postnuptiale : un
          individu bagué, le 18 août 1963
          à Weetzen (Allemagne, 52° 17' N, 9° 39' E)
          et contrôlé, tué, le
          15 décembre 1963 à
          Saint-Laurent-du-Mottay (à environ 935 km,
          3 mois et 27 jours plus tard).
        
(Suite dans le Crex n° 4)
        
Remerciements
Je tiens à remercier Jean-Claude BEAUDOIN et Alain
          GENTRIC qui ont pris la peine de relire ce travail et m'ont
          ainsi permis de l'améliorer, Olivier GABORY qui
          a bien voulu m'apporter quelques précisions sur
          l'dicnème criard qu'il suit avec attention dans
          les Mauges, Jean-Paul LE MAO pour son travail de
          collecte des données de baguage.
          Je remercie également tous les bagueurs et les
          centres de baguage qui ont pris le temps de répondre
          à ma demande de données de baguage :
          Sue ADAMS pour le BTO Ringing Scheme soutenu par
          le British Trust for Ornithology et le Joint
          Nature Conservation Committee (Irlandes du nord et du
          sud, Pays de Galles, Angleterre), Waller FOKEN de la Vogelwarte Helgoland (Allemagne), P. FRIEDRICH de
          la Beringungszentrale Hiddensee (Allemagne),
          Ángel GÓMEZ MANZANEQUE de
          l'Officina de Anillamiento d'Icona (Espagne),
          Irina KHARITONOVA du centre de baguage de Moscou
          (Russie), P. NEOPHYLOU de la Société
          ornithologique chypriote, R. PATAPAVICIUS du
          Muséum de Kaunas (Lithuanie), Kjeld
          Tommy PEDERSEN du centre de baguage de Copenhague
          (Pays-Bas), Aevar PETERSEN de l'Institut d'histoire
          naturelle de Reykjavik (Islande), Jarmo RUOHO du
          Muséum d'histoire naturelle d'Helsinki (Finlande),
          Bo SÄLLSTRÖM du centre de baguage de
          Stockholm (Suède), Gerrit SPEEK de la Vogeltrekstation Arnhem (Pays-Bas), Dirk TANGER
          (Pays-Bas), Lajos VARGA du centre de baguage de BirdLife
          Hungary (Hongrie), Anna ZAWADZKA du centre de
          Gdansk (Pologne), Thomas ZUNA&endash;KNATKY du centre
          de baguage de BirdLife Österreich (Autriche) et
          les correspondants dont je n'ai pu déchiffrer la
          signature manuscrite (Centre de baguage de Rønde,
          Danemark).
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          passage ; avec des observations sur leurs murs,
          leurs habitudes, etc., etc. ; Éd. Pavie,
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          ou Indication par communes de ce que chacune d'elles
          renferme sous les rapports de la géographie, des
          productions naturelles, des monuments historiques, de
          l'industrie et du commerce précédée
          d'une introduction dans laquelle sont établis des
          faits et rappelées des considérations de plus
          d'un genre, se rapportant, soit à l'ensemble de ce
          département, soit à sa topographie, son
          hydrographie, ainsi qu'à la
          météorologie, la climatologie, et dans cette
          dernière catégorie se présentent les
          géographie botanique et zoologique de
          Maine-et-Loire. Éd. Cosnier & Lachèse,
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          d'après les données de l'enquête
          territoriale de 1885 et 1886. Ornis,
          10 : 97&endash;118.
          - 1904. - Distribution
          géographique en France de la Bécasse Scolopax rusticola d'après l'enquête
          territoriale ordonnée par le Ministère de
          l'Instruction publique en 1885 et 1886. Ornis, 12 (3) :
          235-252.
          VINCELOT Abbé, 1854 (daté
          1853). - Études ornithologiques. Annales de
          la Société linnéenne du
          département de Maine-et-Loire, I :
          147-167.
          VOOUS K. H., 1973. - List of recent
          Holarctic Species. Non-Passerines. Ibis, 115 :
          612-638.
          WALMSLEY J. G., 1994. - Glaréole
          à collier, in YEATMAN-BERTHELOT D., JARRY
          G. - Nouvel atlas des oiseaux nicheurs de France.
          1985-1989. Éd. Société
          ornithologique de France. Paris. 776 p.
          Archives et bulletins du Groupe angevin d'études
          ornithologiques et de la LPO Anjou, LPO Infos Anjou.o 
1 Année tropique, ou équinoxiale : temps qui sépare 2 passages du soleil au point vernal, soit 365 jours, 5 heures, 48 minutes et 45,444 secondes en temps moyen en l'an 2000.
2 la femelle a été prise sur son nid et incluse dans la collection que COURTILLER (1868) a confiée au musée de Saumur.
3 ces recensements concernent en fait des chanteurs nocturnes sur des sites d'alimentation : sont-ils représentatifs des couples nicheurs ? Des études ultérieures le préciseront peut-être
4 Depuis lors, 3 individus ont été observés les 8 et 9 avril 1996 à Doué-la-Fontaine (ROGER 1996). Les observations réalisées dans le même secteur pourrait inciter à rechercher plus régulièrement cette espèce très discrète qui semble fidèle à ses sites migratoires (ROUSSEAU 1995, ILIOU 1996).
5 Depuis lors, 1 individu a été observé le 14 septembre 1997 à Valanjou.
6 Depuis lors, une troupe d'au moins 80 a été observée le 23 septembre 1996 au lac du Verdon/Cholet.