et des données de baguage. 1re partie : de l'Huîtrier pie au Combattant varié. |
n |
% |
||
1 |
Vanneau huppé |
57 |
47,11% |
2 |
Bécassine des marais |
20 |
16,53% |
3 |
Barge à queue noire |
9 |
7,44% |
4 |
Bécasse des bois |
7 |
5,79% |
5 |
Pluvier doré |
6 |
4,96% |
6 |
Combattant varié |
4 |
3,31% |
7 |
Petit Gravelot |
3 |
2,48% |
8 |
dicnème criard |
2 |
1,65% |
9 |
Chevalier gambette |
2 |
1,65% |
10 |
Chevalier arlequin |
2 |
1,65% |
11 |
Chevalier aboyeur |
2 |
1,65% |
12 |
Chevalier culblanc |
2 |
1,65% |
13 |
Chevalier guignette |
2 |
1,65% |
14 |
Grand Gravelot |
1 |
0,83% |
15 |
Bécasseau variable |
1 |
0,83% |
16 |
Courlis cendré |
1 |
0,83% |
Total |
121 |
100,00% |
Matériel et méthodes
Ce travail est basé sur l'exploitation du fichier des observations réalisées par les ornithologues angevins et collectées depuis 1976 par le Groupe angevin d'études ornithologiques puis par la LPO Anjou. Ce fichier étant exploitable à partir de 1972, ont été retenues les données comprises entre le 1er septembre 1972 et le 31 août 1995, soit 23 années. Quelques données antérieures, recueillies par les ornithologues fondateurs depuis 1960 environ, ont été incluses lorsqu'elles avaient une signification particulière (dates extrêmes, troupes importantes) ; de même, sont citées les observations remarquables réalisées entre le 31 août 1995 et la date de publication.
Données
On entend par donnée la réunion de quatre
éléments : 1 espèce (au moins
1 individu), 1 obser-vateur, 1 lieu et
1 date. Les données nulles (0 Chevalier
gambette le 31 juillet au lac de Maine par exemple)
n'ont bien sûr pas été
comptabilisées. Il est évident que le recueil
des observations n'est pas exhaustif et que bien souvent
seules les observations remarquables nous sont
transmises : par exemple, première observation
du Petit Gravelot (les suivantes n'étant pas
communiquées), troupe importante de telle ou telle
espèce
Il est bien entendu que ces
données ne sont qu'un échantillon des
mouvements d'oiseaux : on ne sait ce qui se passe dans
la nature en dehors de la présence des
observateurs ; cet échantillon est-il
représentatif de la réalité ? On
ne le saura jamais
Certains pics correspondent à des comptages
précis (décomptes estivaux de Chevaliers
guignettes sur la Loire ou de rassemblements postnuptiaux
d'dicnèmes dans les Mauges par exemple) et
donnent une idée plus précise de ce que
peuvent être les chiffres maximaux.
Pour chaque donnée, ce sont les nombres minimaux qui
ont été enregistrés : 2 si
l'observateur notait 2-3 individus,
100 pour 100-150
En cas d'imprécision
(« + », « ++ »,
« +++ »,
« quelques »,
« plusieurs »
), un nombre minimal
arbitraire était attribué en fonction de
l'espèce : 2 pour « + », 5
chez la Bécassine des marais ou 100 chez le Vanneau
pour « ++ »
Un nid est comptabilisé 2 individus et les
poussins ne sont pas retenus. La répartition par
âge ou sexe n'est pas étudiée car trop
rarement mentionnée.
Pour les neuf espèces les plus rares (Glaréole
à collier, Pluvier guignard, Bécasseaux
tacheté et rousset, Limnodrome à long bec,
Chevalier stagnatile et les 3 phalaropes) - pour
lesquelles il n'y a pas de graphiques - c'est le nombre
d'individus exact (ou la fourchette la plus précise
possible) qui est indiqué dans le tableau 4.
Espèce
Ont été relevées toutes les
espèces de Limicoles au sens large (Aves
charadrii) comprenant les familles suivantes :
Haematopodidés, Récurvirostridés,
Burhinidés, Glaréolidés,
Charadriidés, Scolopacidés. Elles ont
été traitées classiquement selon
l'ordre de VOOUS (1973). Le Vanneau sociable Chettusia
gregaria n'a pas été pris en compte car
seulement observé sur le plan d'eau de Rillé
(Indre-et-Loire) en limite orientale du département
lors des hivers 1989-1990 et 1992 (DUBOIS & CHN 1990,
1991, 1993).
Observateur
Toutes les données ont été prises
en compte, même si la même observation
était rapportée par plusieurs observateurs,
qu'ils aient été ensemble ou non : le
fichier n'étant pas informatisé, il
était quasi impossible d'éliminer les
doublons. L'impact du cumul sur l'interprétation
reste sans doute faible et a été
signalé lorsqu'il a pu être
détecté (chez les espèces les moins
fréquentes et/ou abondantes comme l'Huîtrier
pie par exemple).
Lieu
Les divers plans d'eau et cours d'eau du
département fournissent bien sûr la
majorité des observations, essentiellement la Loire,
le lac de Maine/Angers, le lac du Verdon/La Tessoualle, les
étangs de Chevigné/Saint-Georges-sur-Loire, de
la région de Pouancé, de
Beaurepaire/Cléré-sur-Layon.
Les Basses Vallées Angevines, la vallée de la
Tau, les prairies de l'Authion sont des sites
privilégiés pour certaines
espèces : Barge à queue noire, Vanneau
huppé, Pluvier doré, Combattant
varié
Certaines données concernant la Loire sont
regroupées par tronçon de Loire
(« Loire amont », « de La
Daguenière à Gennes »
) et
peuvent biaiser la taille moyenne des groupes
observés.
Les données de certains sites limitrophes, hors
département, comme le lac de Rillé
(Indre-et-Loire) ou l'étang du Pin (Loire-Atlantique)
ont été incluses lorsqu'elles nous
étaient rapportées par des ornithologues
angevins (mais nous ne sommes pas allé chercher chez
nos amis tourangeaux ou nantais toutes les données
concernant ces sites).
Date
Les données ont donc été
cumulées jour par jour : chaque quantième
de l'année regroupe pour chaque espèce les
données effectuées ce même
quantième lors des 23 années
étudiées. Seul le Vanneau huppé a
fourni des observations pour chacun des 365 jours de
l'année (pour l'anecdote, il aura fallu
14 années d'observation pour avoir au moins une
donnée de Vanneau pour chacun des jours).
Pour des raisons de clarté de
représentation graphique nous avons suivi BERTHOLD
(1973) et regroupé les données par pentades -
l'année civile en comportant ainsi exactement 73. Ce
regroupement donne en théorie la possibilité
de réaliser 5 graphiques différents selon
que les pentades débutent le 1er, le 2, le
3, le 4 ou le 5 janvier : par commodité et
de façon arbitraire, nous avons fait débuter
la première pentade le 1er janvier
sans avoir d'autre argument que ladite commodité (le
décalage observé selon la date de
départ ne semble pas trop modifier
l'interprétation globale de la
phénologie).
Les rares données effectuées un
29 février n'ont pas été
relevées.
Le cumul sur 23 années efface en partie l'effet
« week-end » ; seul peut persister
l'effet des fériés fixes (au nombre de
huit : 1er janvier,
1er et 8 mai, 14 juillet,
15 août, 1er et 11 novembre,
25 décembre). La fig. 1 cumule selon le
même principe que les espèces les dimanches -
dont le nombre oscille entre 14 et 17 par pentade - et les
fériés fixes entre la mi-septembre 1972
et la mi-septembre 1995 ; l'importance des
fériés fixes a été
artificiellement majorée de manière à
mettre en exergue les pentades qui les contiennent.
Ces graphiques peuvent être lus de deux
manières :
de façon rétrospective,
c'est alors le reflet de la phénologie durant les
23 années écoulées ;
mais aussi de façon prospective, ce type de graphique
représente alors la variation de la
probabilité de rencontrer l'espèce durant une
pentade donnée.
Lorsque l'espèce n'est observable qu'une partie de
l'année (estivant comme le Petit Gravelot, migrateur
comme le Grand Gravelot, hivernant comme le Pluvier
doré), les dates moyennes de première et/ou
dernière observation pré- et/ou postnuptiale
ont été calculées sur toutes les
années pour lesquelles des dates étaient
connues (c'est-à-dire depuis 1961 pour la
période prénuptiale, depuis 1968 pour la
période postnuptiale). Il a été
préféré les termes de
première/dernière observation aux termes
d'arrivée/départ car l'arrivée ou le
départ à proprement parler peuvent passer
inaperçus
En pratique, on s'aperçoit que
ces dates moyennes ne semblent signifier quelque chose que
pour certaines espèces à phénologie
bien marquée (périodes de présence bien
tranchées) et pour lesquelles les données sont
suffisamment abondantes et régulières ;
elles ne sont donc présentées que pour les
espèces suivantes : dicnème criard
(arrivée prénuptiale et départ
postnuptial), Petit Gravelot (arrivée
prénuptiale et départ postnuptial), Pluvier
doré (arrivée postnuptiale et départ
prénuptial), Bécasseau minute (arrivée
et départ postnuptiaux), Combattant varié
(arrivées et départs pré- et
postnuptiaux), Bécassine des marais (arrivée
postnuptiale et départ prénuptial),
Bécasse des bois (arrivée postnuptiale), Barge
à queue noire (arrivées et départs
pré- et postnuptiaux), Chevalier arlequin
(arrivée prénuptiale et départ
postnuptial), Chevalier gambette (arrivée
prénuptiale et départ postnuptial), Chevalier
aboyeur (arrivée prénuptiale et départ
postnuptial), Chevalier culblanc (arrivée
postnuptiale et départ prénuptial), Chevalier
sylvain (arrivée et départ postnuptiaux).
On rappellera qu'en théorie les dates sont
difficilement comparables d'une année sur l'autre
étant donnée que l'année civile est
plus courte que l'année tropique1 qui règle la succession des saisons et donc a
priori la phénologie des migrateurs. Les
années bissextiles sont là pour rattraper, au
moins partiellement, le décalage : seules ces
années ont des dates à peu près
comparables par rapport aux saisons. L'année tropique
dure approximativement un quart de jour de plus que
l'année civile : le décalage
théorique est donc au maximum de trois quarts de jour
(puisque la quatrième année un jour
supplémentaire rattrape le décalage), ce qui
est insuffisant pour apporter une quelconque correction -
proposée par certains pour affiner la comparaison des
dates « records » - à des
observations dont la précision n'est souvent que de
l'ordre du jour.
Résultats
Globalement, la phénologie des Limicoles ainsi
dégagée en Maine-et-Loire se calque assez
parfaitement sur celle établie par GIRARD (1992)
à l'échelon national.
La diversité des espèces en Maine-et-Loire
varie de 12 à 30 espèces
différentes susceptibles d'être
observées selon les pentades (fig. 2) : la
diversité minimale se retrouve en hiver (Avocette,
Pluvier doré, Vanneau, Bécasseau variable,
Combattant, Bécassines sourde et des marais,
Bécasse, Courlis cendré, Chevaliers gambette,
culblanc et guignette), tandis que la diversité
maximale apparaît vers la fin d'avril et le
début de mai d'une part et en septembre d'autre part
(ou quasiment toutes les espèces peuvent être
vues, si ce n'est une pentade, du moins la suivante).
Le cumul de toutes les espèces met également en évidence les mouvements pré- et postnuptiaux : de la mi-mars au début de juillet - avec un maximum vers la fin d'avril et le début de mai -, et du début de juillet à la fin d'octobre - avec un maximum vers la mi-septembre (fig. 3).
Les espèces ont aussi été classées selon le nombre de données (tabl. 2), le nombre de jours de présence dans l'année (tabl. 3), le nombre d'individus (tabl. 4) et la taille moyenne des groupes (tabl. 5).
Le tableau 6, en fin d'article, synthétise la phénologie des 40 espèces.
Présentation des monographies
Pour chacune des 40 espèces observées
en Maine-et-Loire, le plan suivant a donc été
adopté :
nombre des données recueillies pour
l'espèce du 1er septembre 1972 au
31 août 1995 (pourcentage du total des
données de Limicoles) ;
nombre de jours de l'année où
l'espèce a été observée
(pourcentage par rapport aux 365 jours de
l'année) ;
taille moyenne des groupes observés
(troupe la plus importante rapportée entre 1960
et 1995).
Historique
Statut actuel en Maine-et-Loire avec statut
résumé,
migration prénuptiale (dates moyennes de
première et dernière observations avec
extrêmes, lorsque c'était envisageable),
nidification-estivage,
migration postnuptiale (dates moyennes de
première et dernière observations avec
extrêmes, lorsque c'était envisageable),
hivernage.
Baguage
Les éventuelles données de baguage sont
incluses dans la période correspondante (migration
prénuptiale, hivernage
) en
Maine-et-Loire : par exemple, un oiseau étranger
repris en hivernage dans le département sera
évoqué dans la rubrique
« hivernage », la reprise à
l'étranger d'un oiseau bagué poussin en
Maine-et-Loire sera évoquée dans la rubrique
« nidification ». Dans la mesure du
possible ces données sont visualisées sur une
carte spécifique.
Liste des 40 espèces observées en Maine-et-Loire
Huîtrier pie Haematopus ostralegus p. 36
Échasse blanche Himantopus himantopus p. 38
Avocette élégante Recurvirostra
avosetta p. 38
dicnème criard Burhinus oedicnemus p. 40
Glaréole à collier Glareola pratincola p. 41
Petit Gravelot Charadrius dubius p. 41
Grand Gravelot Ch. hiaticula p. 43
Gravelot à collier interrompu Ch. alexandrinus p. 45
Pluvier guignard Ch. morinellus p. 46
Pluvier doré Pluvialis apricaria p. 46
Pluvier argenté Pl. squatarola p. 48
Vanneau huppé Vanellus vanellus p. 49
Bécasseau maubèche Calidris canutus p. 51
Bécasseau sanderling C. alba p. 51
Bécasseau minute C. minuta p. 53
Bécasseau de Temminck C. temminckii p. 53
Bécasseau tacheté C. melanotos p. 55
Bécasseau cocorli C. ferruginea p. 56
Bécasseau variable C. alpina p. 56
Bécasseau rousset Tryngites subruficollis p. 58
Combattant varié Philomachus pugnax p. 58
Bécassine
sourde Lymnocryptes minimus Crex n°
4
Bécassine
des marais Gallinago gallinago ibid.
Limnodrome
à long bec L. scolopaceus ibid.
Bécasse
des bois Scolopax rusticola ibid.
Barge
à queue noire Limosa limosa ibid.
Barge
rousse L. lapponica ibid.
Courlis
corlieu Numenius phaeopus ibid.
Courlis
cendré N. arquata ibid.
Chevalier
arlequin Tringa erythropus ibid.
Chevalier
gambette Tr. totanus ibid.
Chevalier
stagnatile Tr. stagnatilis ibid.
Chevalier
aboyeur Tr. nebularia ibid.
Chevalier
culblanc Tr. ochropus ibid.
Chevalier
sylvain Tr. glareola ibid.
Chevalier
guignette Actitis hypoleucos ibid.
Tournepierre
à collier Arenaria interpres ibid.
Phalarope
de Wilson Phalaropus tricolor ibid.
Phalarope
à bec étroit Ph. lobatus ibid.
Phalarope
à bec large Ph. fulicarius ibid.
Huîtrier pie Haematopus ostralegus (fig. 4)
68 données (0,19 % des données,
29e rang des
40 espèces) ;
45 jours dans l'année (12,3 % de
l'année, 31e rang de
présence) ;
1,68 individu par donnée en moyenne (troupe la
plus importante de 1960 à 1995 : 5 le
6 décembre 1989).
Historique
MILLET (1828) nous dit : « Cette
espèce, de passage accidentel, habite ordinairement
les rivages de la mer ; et il est très-rare de
rencontrer quelques-uns de ces oiseaux au bord des
rivières, où on ne les voit
qu'isolément. » Il le classe parmi les
oiseaux de passage accidentel en Anjou (MILLET 1828,
1864).
MAISONNEUVE (1903) classe l'espèce parmi les
espèces de passage accidentel.
Statut actuel en Maine-et-Loire
L'Huîtrier pie peut être observé
pratiquement chaque année sur la Loire : en
27 ans (de 1969 à 1995), il a été
observé 22 années (11 passages
prénuptiaux contre 17 postnuptiaux,
6 années aux deux passages).
Les observations sont réparties sur toute
l'année, mais essentiellement réalisées
de la mi-août à la mi-mai.
� Migration prénuptiale
L'étalement des observations ne permet pas de
dégager avec certitude une période de
migration prénuptiale à proprement parler.
Tout au plus peut-on remarquer une discrète
concentration des observations à la fin d'avril et au
début de mai, soit un peu plus tard que ce qui est
signalé - mars-avril - par GIRARD (1992). Le pic de
la première pentade de mai est lié aux samedi
4 mai 1974 et dimanche 4 mai 1980 qui fournissent
13 individus en 4 données.
� Estivage
La donnée du 8 juin 1989 est difficile
à rattacher à un quelconque passage ;
peut-être s'agit-il sim-plement d'un oiseau
déplacé de la côte.
� Migration postnuptiale
Elle se déroule essentiellement de la fin
d'août au début de novembre, les premiers
oiseaux (des immatures, GIRARD 1992) pouvant
apparaître dès la mi-juillet. Le pic du
début d'octobre est majoré par la transmission
de mêmes données par plusieurs
observateurs.
� Hivernage
Les données de décembre et janvier
(février ?) concernent des oiseaux
déplacés du littoral.
Échasse blanche Himantopus himantopus (fig. 5)
45 données (0,12 % des données,
32e rang des
40 espèces) ;
35 jours dans l'année (9,6 % de
l'année, 32e rang de
présence) ;
2,76 individus par donnée en moyenne (troupe la
plus importante de 1960 à 1995 : 13 les 6 et
7 mai 1965).
Historique
MILLET (1828) nous dit : « Cette
espèce, de passage accidentel, et très-rare en
Anjou, ne paraît que de loin en loin, soit au
printemps, soit en été ou à l'automne.
Elle se tient dans l'épaisseur des marais, où
elle niche quelque fois ; ce qui est arrivé en
18232, dans ceux
de Distré, près Saumur. » Il lui
attribue le nom scientifique de Himantopus
melanopterus et le nom synonyme d'Échasse
à cou blanc Himantopus albicollis. Il la
classe parmi les oiseaux de passage accidentel en Anjou
(MILLET 1828, 1864). En 1864, il dit : « Les marais de la Baumette recèlent [
] des oiseaux [
] de rivage. Parmi ces derniers, l'on en cite de rares, qui y
nichent ou ont niché. De ce nombre sont [
] l'Échasse [
]. »
MAISONNEUVE (1903) classe l'espèce parmi les
espèces de passage accidentel.
Statut actuel en Maine-et-Loire
L'Échasse est de passage irrégulier,
presque uniquement au printemps. En 31 ans (de 1965
à 1995), elle n'a été observée
que 16 années (13 passages
prénuptiaux - soit 81,25 % des années -
contre 5 postnuptiaux, 2 années aux deux
passages).
� Migration prénuptiale
Au printemps, le passage se situe en avril-mai.
� Estivage
Aucune donnée entre le 16 juin et le
15 juillet.
� Migration postnuptiale
Les observations postnuptiales sont
excep-tionnelles : 5 données de la
mi-juillet à la mi-août qui correspondent au
passage décrit par GIRARD (1992) et
3 données les 5 et 6 octobre,
celles-là assez tardives par rapport à la
synthèse de GIRARD. Les 2 données de
mi-juin (sans doute 2 données concernant le
même couple, vu à quelques kilomètres
à 24 heures d'intervalle) sont difficiles
à rattacher à l'un ou l'autre des
passages.
� Hivernage
Aucune donnée entre le 6 octobre et le
2 avril.
Avocette élégante Recurvirostra avosetta (fig. 6)
332 données (0,91 % des données,
18e rang des
40 espèces) ;
174 jours dans l'année (47,7 % de
l'année, 15e rang de
présence) ;
10,74 individus par donnée en moyenne (troupe la
plus importante de 1960 à 1995 : ca 275 le
3 novembre 1979).
2 données de baguage (avec un intervalle de temps compris entre 4 ans, 3 mois, 10 jours et 4 ans, 3 mois, 11 jours et une distance comprise entre 1 116 et 1 186 km).
Historique
MILLET (1828) nous dit : « Cette
espèce, de passage périodique, paraît
aux mois de mars et d'avril, plus rarement à
l'automne, mais toujours en petit nombre, et ne
séjournant que peu de temps à chaque
époque. [
] Rare. » Il la classe parmi les oiseaux de passage périodique,
ne nichant point en Anjou (MILLET 1828, 1864).
MAISONNEUVE (1903) classe l'espèce parmi les
espèces de passage accidentel.
Statut actuel en Maine-et-Loire
L'Avocette est observable presque toute
l'année ; le passage postnuptial est plus
étoffé - 65,9 % des données entre
le 27 juillet et le 6 janvier (44,9 % de
l'année). En 28 ans (de 1968 à 1995),
elle a été observée chaque année
(25 passages prénuptiaux contre
27 postnuptiaux, 24 années aux deux
passages).
� Migration prénuptiale
Au printemps, le passage commence à la mi-mars
pour se terminer à la fin de juin, avec
3 pics : fin mars-début avril (pic
principal), début mai et début juin.
� Estivage
Aucune donnée entre le 9 et le
27 juillet.
� Migration postnuptiale
À l'automne, deux vagues se
succèdent : de la fin de juillet à la
mi-octobre (pic au début de septembre) et du
début d'octobre au début de janvier (pic
principal à la mi-novembre).
Baguage
Deux données postnuptiales concernent des oiseaux
bagués poussins au Danemark, un peu plus de
4 ans et 3 mois auparavant.
� Hivernage
Quelques données hivernales s'échelonnent
en décembre-janvier et font la jonction entre le
dernier passage automnal et le début du passage
prénuptial. Ces oiseaux proviennent de la côte
où l'espèce hiverne
régulièrement dans l'estuaire de la Loire, en
baie de la Vilaine et en baie de Bourgneuf (LERAY in RECORBET 1992).
dicnème criard Burhinus oedicnemus (fig. 7)
1 431 données (3,92 % des
données, 11e rang des
40 espèces) ;
271 jours dans l'année (74,2 % de
l'année, 9e rang de
présence) ;
9,23 individus par donnée en moyenne (troupe la
plus importante de 1960 à 1995 : 150 le
9 octobre 1988).
2 données de baguage.
Historique
MILLET (1828) nous dit : « Après les couvées
terminées, et l'éducation des petits
achevée, ce qui a lieu très-tard, les
dicnèmes se réunissent en bandes,
quelque fois très nombreuses. C'est de cette
manière qu'ils effectuent leur départ, au mois
de novembre, pour revenir à la fin de l'hiver ;
cependant tous ne quittent pas le pays, et on en rencontre
toute l'année. Ils habitent les plaines de
Montreuil-Bellay et de Douces, où ils sont
très-répandus. On les rencontre encore dans
d'autres lieux de l'arrondissement de Saumur,
particulièrement dans les landes de Verrie, des
Ulmes, etc., où ils nichent tous les ans ; ainsi
que dans les terres légères comprises entre la
Mayenne, la Sarthe et le Loir [
] ;
également à Durtal et dans quelques communes
de l'arrondissement de Baugé. » Il le
classe parmi les oiseaux de passage périodique,
nichant en Anjou. En 1864, il précise qu'il « habite toute l'année les terres de
cailloux et de sables de Durtal et des communes
environnantes. »
Il lui attribuait le nom scientifique d'dicnemus
crepitans et divers noms français
synonymes : Grand Pluvier, ou vulgairement Courlis de
terre, Courlié, Courilloux et Prussien.
MAILLET (1890) qualifiait l'dicnème
d'espèce de passage périodique.
MAISONNEUVE (1903) classe l'espèce parmi les
espèces de passage périodique nichant en
Anjou, arrivant en février et repartant en
novembre.
Statut actuel en Maine-et-Loire
L'dicnème peut être observé de
la fin de février à la mi-novembre. C'est un
nicheur régulier, commun dans les Mauges et le
Saumurois, hivernant sans doute régulier en petit
nombre dans les Mauges.
� Migration prénuptiale
Les premiers migrateurs arrivent au début de
mars. Trois pics d'ampleur croissante se
succèdent : mi-mars, mi-avril et début
mai. L'ampleur de ce dernier pic est peut-être
artificiellement augmentée du fait des jours
fériés des 1er et 8 mai.
À l'arrivée, des rassemblements peuvent
être observés : 13 le 15 mars 1989, 6
le 8 mars 1996, 40 le 14 mars 1996 (GABORY
à paraître)
Date moyenne de première observation
prénuptiale sur 27 années de 1970
à 1996 : 11 mars, avec un écart-type
de 24 jours, extrêmes : 8 janvier 1993
et 17 avril 1975.
� Nidification-estivage
L'espèce se reproduit essentiellement dans le
Saumurois, les Mauges, le sud du Segréen, et dans une
moindre mesure dans les vallées du bassin de la
Maine. Contrairement à ce que disent HUMEAU (1994) et
GABORY (1997), la limite de sa répartition au nord ne
correspond pas à la limite de la culture de la vigne,
de multiples observations ont été
rapportées depuis dans le nord du Segréen.
L'importance de la population des Mauges est de
découverte relativement récente - 1980 -, et
précisément évaluée grâce
à l'étude réalisée par Dominique
DROUET, Olivier GABORY, Dominique HERSAN et Christophe
JOLIVET (1988) : la carte de répartition
publiée par LE MAO (1982) ne montrait que deux
stations dans cette région
Nous disposons des estimations de densité
suivantes :
177 individus recensés sur
269 km2 des Mauges, soit
0,66 ind./km2 ; l'extrapolation
à 226 individus permet d'envisager une
densité de 0,42 c./100 ha (DROUET et al. 1988) ;
25 couples recensés par Christophe
JOLIVET sur 950 ha de la champagne de Méron en
avril-mai 1993, soit 2,63 c./100 ha (BEAUDOIN et al. 1997) ;
30 chanteurs recensés par Christophe
JOLIVET sur ca 7 500 ha de la région
de Saint-Florent-le-Vieil - Chalonnes-sur-Loire en 1995,
soit 0,4 c./100 ha (BEAUDOIN et al. 1998) ;
5 chanteurs recensés par MUSSEAU
(1997) sur 471 ha de Saint-Sigismond en 1995, soit 1,06 c./100 ha.
MALVAUD (1995), sur les indications de DROUET et al.,
nous dit que l'espèce «
est encore
très abondante [
] dans le
département de Maine-et-Loire qui, avec plus de
1 000 couples, possède un effectif voisin
de celui de toute la population
méditerranéenne (Languedoc-Roussillon,
Provence). » On pourra de plus y ajouter la
population découverte depuis dans le nord du
Segréen
3
Baguage
Une donnée semble orienter vers la
fidélité au site de reproduction :
femelle baguée, sur son nid, le
30 avril 1993 à La Chapelle-Saint-Florent et
capturée vivante dans une fosse à lisier puis
relâchée, le 10 juin 1994 à environ
2,5 km lors de la saison suivante (1 an,
1 mois et 11 jours plus tard).
� Migration postnuptiale
Les rassemblements postnuptiaux se déroulent en
septembre et octobre (pic à la fin de septembre et au
début d'octobre) ; le nombre d'individus de
cette époque est artificiellement gonflé par
des rassemblements (� 130) prolongés (de la
mi-septembre à la fin d'octobre 1993 et 1994)
à Valanjou. Les deux pics du début et de la
fin de juillet sont plus difficiles à
interpréter : début de dispersion
postnuptiale des jeunes et des adultes ?
Date moyenne de dernière observation
postnuptiale sur 23 années de 1968 à
1995 : 20 octobre, avec un écart-type de
16 jours, extrêmes : 12 septembre 1977
et 15 novembre 1991.
� Hivernage
Huit années fournissent des données
d'hivernage :
- 1978-1979 : 2 le 11 janvier et
� 1 dans la deuxième décade de
février ;
- 1986-1987 : une vingtaine
d'dicnèmes - non inclus dans le graphique - ont
été observés par un agriculteur de La
Pommeraye à la mi-janvier lors de la vague de froid
(DROUET et al. 1988) ;
- 1987-1988 : 2 durant tout l'hiver dans
une pépinière entre Le Fief-Sauvin et
Montrevault (avec reproduction prouvée dans cette
pépinière) ;
- 1991-1992 : 1 le 15 décembre
près de La Chapelle-Saint-Florent et 1 le
17 février près de
Chaudron-en-Mauges ;
- 1992-1993 : 1 les 18 décembre
et 8 janvier, et 3 le 13 janvier dans une
pépinière de Doué-la-Fontaine ; 1
les 27 janvier et 4 février à La
Chapelle-Saint-Florent, 1 le 7 février à
Saint-Pierre-Montlimart ;
- 1993-1994 : 1 le 5 décembre
à Saint-Pierre-Montlimart, 1 le
6 décembre à La
Chapelle-Saint-Florent ;
- 1994-1995 : 8 individus sur
4 sites (4 données) ;
- 1995-1996 : 11 individus dans le
même secteur de Saint-Pierre-Montlimart/La
Chapelle-Saint-Florent (11 données sur
9 sites).
Quelques individus peuvent donc rester l'hiver - comme le
notait déjà MILLET (1828) au siècle
dernier - dans les Mauges et le Saumurois, peut-être
plus régulièrement qu'on ne le croit (GABORY
1998), en cas de météorologie clémente
ou même apparaître lors de coups de froids.
Glaréole à collier Glareola pratincola
5 données (0,01 % des données,
36e rang des 40 espèces)
concernant 2 individus ;
5 jours dans l'année (1,4 % de
l'année, 36e rang de
présence) ;
1 individu par donnée.
Historique
MAISONNEUVE (1903) cite simplement l'espèce
parmi «
quelques espèces dont la
présence exceptionnelle est
intéressante
».
Statut actuel en Maine-et-Loire
La Glaréole à collier est accidentelle aux
deux passages en Maine-et-Loire.
� Migration prénuptiale
Une seule année a donné lieu à
observations pré-nuptiales :
- 1995 : 1 oiseau observé du 21
au 23 mai sur le marais de Montreuil-Juigné.
� Migration postnuptiale
Deux années fournissent des observations
postnuptiales :
- 1983 : 1 Glaréole sp. sur la Loire à Chênehutte concerne sans doute
cette espèce le 2 août ;
- 1988 : 1 sur la Loire près de
Trélazé le 11 septembre ;
Ces dates correspondent à la dispersion des oiseaux
de Camargue qui quittent les sites de nidification en
août et dont le départ serait
accéléré par l'ouverture de la chasse
(WALMSLEY 1994).
Petit Gravelot Charadrius dubius (fig. 8, carte 1)
2 701 données (7,4 % des
données, 5e rang des
40 espèces) ;
260 jours dans l'année (71,2 % de
l'année, 10e rang de
présence) ;
7,74 individus par donnée en moyenne.
3 données de baguage (avec un intervalle de
temps compris entre 3 mois, 29 jours et
11 ans, et une distance comprise entre 0 et
702 km).
Historique
MILLET (1828) nous dit : « Ces oiseaux
ont également les mêmes murs et les
mêmes habitudes, vivant et nichant comme eux [les Grands Gravelots], sur les grèves de
la Loire ; mais les ufs, au nombre de trois
à cinq, sont blanchâtres, avec de gros points
noirs et des taches d'un cendré brun peu
marquées. Ils sont de passage périodique,
arrivent vers le mois de mars, et repartent vers la
mi-octobre, par troupes isolées ou réunies
avec l'espèce précédente ou la
suivante [Le Gravelot à collier
interrompu]. » Il lui attribue le nom de Petit
Pluvier à collier Charadrius minor ou
vulgairement de Crouillet. Il le classe parmi les oiseaux de
passage périodique, nichant en Anjou (MILLET 1828,
1864).
MAILLET (1890) qualifie le Petit Gravelot d'espèce de
passage périodique.
MAISONNEUVE (1903) classe l'espèce parmi les
espèces de passage périodique nichant en
Anjou, arrivant en mars et repartant en octobre.
Statut actuel en Maine-et-Loire
Le Petit Gravelot est un estivant nicheur répandu
sur la Loire angevine et plus épisodiquement dans des
gravières et autres terrains caillouteux.
� Migration prénuptiale
Les premiers oiseaux arrivent dans la dernière
décade de mars et le passage prénuptial
culmine à la fin d'avril.
Date moyenne de première observation
prénuptiale sur 34 années de 1961
à 1995 : 25 mars avec un écart-type
de 12 jours, extrêmes : 3 mars 1992 et
19 avril 1969.
� Nidification-estivage
En 1984, la population nicheuse sur la Loire angevine a
été estimée à 200-220 c. - soit
15 % de l'effectif de l'axe Loire-Allier, situant ainsi
le département de Maine-et-Loire au
3e rang des départements
français après la Nièvre (300 c.)
et l'Allier (270 c.) (BEAUDOIN et FOSSÉ 1988).
En 1995, l'effectif a été estimé
à 130-160 c., soit une baisse de 20 à
40 % (BEAUDOIN 1996).
Baguage
L'espèce semble fidèle à son lieu
de naissance comme en témoigne la
donnée d'un individu bagué,
juvénile, le 30 août 1971 à Angers
et contrôlé, trouvé mort, le
28 avril 1972 à Angers (7 mois et
29 jours plus tard).
� Migration postnuptiale
Le passage postnuptial culmine à la mi-septembre
et les derniers disparaissent à la mi-octobre ;
quelques attardés ont pu être observés
jusqu'à la fin de décembre.
Date moyenne de dernière observation
postnuptiale sur 26 années de 1968 à
1994 : 24 octobre avec un écart-type de
20 jours, extrêmes : 29 septembre 1993
et 23 décembre 1985.
Baguage
Les oiseaux en migration postnuptiale semblent traverser
les Pyrénées pour rejoindre le rivage
méditerranéen en Espagne (carte 1) : un
individu bagué, poussin, le 24 juin 1972
à Montjean-sur-Loire et contrôlé, le
23 octobre 1972 à Tarrasa, près de
Barcelone, Espagne, 41° 36'N, 2° 01'E, (à
environ 682 km, 3 mois et 29 jours plus
tard), ayant parcouru la distance à la vitesse
moyenne d'au moins 5,81 km/j ; un individu
bagué, poussin, le 30 juin 1972 au Thoureil et
contrôlé, tué, fin 1983 à
Lannemezan, Hautes-Pyrénées (à environ
473 km, 11 ans plus tard).
� Hivernage
Quelques observations ont été
effectuées en novembre et décembre. Aucune
observation entre le 23 décembre et le
3 mars.
Grand Gravelot Charadrius hiaticula (fig. 9, carte 3)
969 données (2,66 % des données,
14e rang des
40 espèces) ;
218 jours dans l'année (59,7 % de
l'année, 13e rang de
présence) ;
5,55 individus par donnée en moyenne (troupe la
plus importante de 1960 à 1995 : 150 le
18 mars 1974).
1 donnée de baguage.
Historique
Pour MILLET (1828) « Cette espèce,
de passage périodique, arrive dès le mois de
mars, par petites troupes, sur les bords des
rivières, des étangs et des marais. Ces
oiseaux s'apparient bientôt ; les uns gagnent un
pays plus éloigné, tandis que les autres se
répandent sur les bords de la Loire, où la
femelle, sans faire de nid, pond sur le sable, dans une
légère cavité, trois à cinq
ufs olivâtres, marqués de petits traits
noirs, réunis et confluens (sic) sur le gros
bout. Les couvées terminées, tous les
individus d'un même canton se réunissent en
troupes de vingt à trente individus, plus ou moins,
soit sur les grèves de la Loire, soit sur le bord des
prairies [
]. Vers la mi-octobre,
quelque fois plus tôt, tous ces oiseaux
disparaissent. » Il lui attribue le nom de
(Grand) Pluvier à collier Charadrius hiaticula ou vulgairement de Crouillet. Il le classe parmi les oiseaux
de passage périodique, nichant en Anjou (MILLET 1828,
1864).
MAYAUD (1958) corrige MILLET (1828) en disant de
lui : « Il a cru que nichaient Charadrius hiaticula, [
] :
erreurs très fréquentes des auteurs du
XIXe siècle, provenant de mauvaises
interprétations d'observations ou de
confusions. »
Il n'en reste pas moins étonnant que MILLET (1828)
ait décrit le nid, les ufs sans les avoir
observés, alors qu'il dit, prudemment, d'autres
espèces soupçonnées de nicher, ne
pouvoir assurer qu'elles nichent en Anjou (Gravelot à
collier interrompu, Bécassine sourde,
Bécasseau minute) ou n'avoir pas vu les ufs
(Bécassine des marais, Chevalier culblanc)
Il
est vrai qu'au moment du pic de passage de mai, les Petits
Gravelots ont des ufs
mais il semble pourtant
bien différencier les ufs des deux
espèces
MAILLET (1890) qualifie le Grand Gravelot d'espèce de
passage périodique.
MAISONNEUVE (1903) classe l'espèce parmi les
espèces de passage périodique nichant en
Anjou, arrivant en mars et repartant en octobre.
Statut actuel en Maine-et-Loire
Le Grand Gravelot peut être observé en
Maine-et-Loire chaque année, depuis le début
de mars au début de novembre. L'observation du
4 février (fig. 9) concernait sans doute un
oiseau déplacé du littoral par un coup de vent
- 800 à 1 500 gravelots hivernant en
Loire-Atlantique (RECORBET in RECORBET 1992), le passage
postnuptial étant un peu plus important (61,4 %
des données entre le 21 juillet et le
11 novembre, soit sur 31,2 % de l'année).
Les deux passages sont biphasiques, le premier plus
nettement que le second.
� Migration prénuptiale
Un premier pic prénuptial a lieu en mars
(hivernants ibéro-marocains, GIRARD 1992) puis un
second (hivernants tropicaux, GIRARD 1992), plus
étalé, commence à la fin de mars,
culmine à la mi-mai et se termine au début de
juillet. La fin du passage prénuptial se fond alors
dans le début du passage postnuptial.
Baguage
Une donnée concerne une femelle se rendant sans
doute sur son site de nidification en Finlande :
individu bagué, > 1re année, le 5 juin 1967 vers Oulujoki (Finlande,
65° 0'N, 25° 24'E) et contrôlé, le
15 mai 1971 vers Châteauneuf-sur-Sarthe (à
environ 2 733 km, 3 ans, 11 mois et
10 jours plus tard).
� Estivage
Pas de données d'estivage à proprement
parler, la fin du passage prénuptial se fondant dans
le début du passage postnuptial.
� Migration postnuptiale
Pour ce qui concerne le passage postnuptial, un petit
pic apparaît du début de juillet au
début d'août (apogée fin
juillet-début août) puis le passage principal
culmine à la mi-septembre pour se terminer fin
octobre.
� Hivernage
Aucune donnée hivernale entre le
6 décembre et le 24 février (hormis
celle du 4 février 1990).
Gravelot à collier interrompu Charadrius alexandrinus (fig. 10)
75 données (0,21 % des données,
27e rang des
40 espèces) ;
55 jours dans l'année (15,1 % de
l'année, 26e rang de
présence) ;
1,33 individu par donnée en moyenne (troupe la
plus importante de 1960 à 1995 : 5 le
20 septembre 1984).
Historique
MILLET (1828) nous dit : « Cette
espèce, de passage périodique, arrive et
repart comme les deux précédentes [les
Grand et Petit Gravelots], dont elle a les murs
et les habitudes, et avec lesquelles on la rencontre
ordinairement. Mais nous ne pouvons assurer qu'elle niche
comme elles sur les grèves de la Loire, où
néanmoins elle est commune, surtout depuis la
mi-août jusqu'aux premiers jours d'octobre. Elle est
rare sur les autres rivières. » Il lui
attribue le nom de Pluvier à collier interrompu Charadrius cantanius ou de Pluvier à poitrine
blanche, ou vulgairement de Crouillet. Il le classe parmi
les oiseaux de passage périodique, ne nichant point
en Anjou (MILLET 1828, 1864).
MAYAUD (1958) corrige (?) MILLET (1828) en disant de
lui : « Il a cru que nichaient Charadrius [
] alexandrinus, [
] : erreurs très
fréquentes des auteurs du
XIXe siècle, provenant de mauvaises
interprétations d'observations ou de
confusions. »
MAILLET (1890) qualifie le Gravelot à collier
interrompu d'espèce de passage périodique.
MAISONNEUVE (1903) classe l'espèce parmi les
espèces de passage périodique nichant en
Anjou, arrivant en mars et repartant en octobre.
Statut actuel en Maine-et-Loire
Le Gravelot à collier interrompu est un migrateur
devenu irrégulier en Maine-et-Loire, sans doute en
partie parce qu'il est mal détecté :
alors qu'il était observé annuellement de 1970
à 1985, quasi toujours à l'automne et plus
irrégulièrement au printemps, il n'a pas
été observé de 1986 à 1989 puis
est réapparu lors des printemps de 1990 à
1993. Cette diminution des observations est un fait nouveau
par rapport à la synthèse de LE MAO
(1980) qui considérait ce gravelot « comme régulier en petit nombre aux deux
passages. » Il est vraisemblable que
l'aménagement du lac de Maine, entraînant la
disparition de ses grèves, a supprimé un site
où l'espèce était facilement
détectée (sur la Loire, il est beaucoup plus
difficile de la repérer). En 26 ans (de 1970
à 1995), il a été observé
22 années (14 passages prénuptiaux
contre 17 postnuptiaux, 9 années aux deux
passages).
� Migration prénuptiale
Le passage prénuptial est un peu plus important
avec 53,3 % des données qui sont
réalisées du 29 mars au 24 mai (pic
à la fin d'avril).
� Estivage
Les données d'été appartiennent
à l'un des deux passages.
� Migration postnuptiale
En postnuptial, 2 pics apparaissent : fin
juillet-début août et septembre mais les
premiers oiseaux peuvent être rencontrés
dès les derniers jours de juin.
� Hivernage
Aucune observation entre le 27 octobre et le
29 mars.
Pluvier guignard Charadrius/Eudromias morinellus
1 donnée (39e rang des
40 espèces) ;
1 jour dans l'année (38e rang de
présence).
Historique
MILLET (1864) le classe parmi les oiseaux de passage
accidentel en Anjou.
MAISONNEUVE (1903) cite simplement l'espèce sans lui
donner de statut.
Statut actuel en Maine-et-Loire
Le Pluvier guignard est accidentel au passage
postnuptial en Maine-et-Loire.
� Migration prénuptiale
Aucune donnée4.
� Migration postnuptiale
Une seule année a fourni une observation
postnuptiale5 :
- 1979 : 1 juvénile le
29 août à Doué-la-Fontaine.
Cette donnée s'inscrit dans les dates classiques de
dispersion de l'espèce (ROUSSEAU 1995, ILIOU
1996).
Pluvier doré Pluvialis apricaria (fig. 11, carte 3)
1 660 données (4,55 % des
données, 10e rang des
40 espèces) ;
212 jours dans l'année (58,1 % de
l'année, 14e rang de
présence) ;
185,99 individus par donnée en moyenne (troupe
la plus importante de 1960 à 1995 : 10 000
le 1er janvier 1979).
6 données de baguage (avec un intervalle de
temps compris entre 2 mois, 1 jour et 9 ans,
9 mois, 8 jours, et une distance comprise entre
744 et 826 km).
Historique
Pour MILLET (1828), « Cette espèce,
qui est assez commune, est de passage périodique en
Anjou ; elle arrive vers le mois de septembre, par
troupes plus ou moins nombreuses, qui se réunissent
très-souvent à celles des vanneaux. Depuis
cette époque, jusqu'au mois d'avril où ces
oiseaux gagnent les régions du nord pour nicher, ils
partent, reviennent et disparaissent encore, selon que le
froid est plus ou moins intense ; et souvent ils s'en
retournent, avant que la mue du printemps soit
tout-à-fait terminée. » Il les
notait surtout sur les bords de Loire et les Basses
Vallées Angevines. Il lui attribuait le nom
scientifique de Charadrius pluvialis et citait comme
nom vulgaire, le Pivier. Il le classe parmi les oiseaux de
passage périodique, ne nichant point en Anjou (MILLET
1828, 1864).
En 1885-1886, dans le département de Maine-et-Loire,
l'espèce est considérée comme rare ou
très rare : «
arrivée en
septembre-octobre, départ en mars. Sédentaire
sur quelques localités aux environs de Baugé.
Nichent en juin, trois ufs, incubation 20 jours.
Rares
» (TERNIER 1899b)
MAISONNEUVE (1903) classe l'espèce parmi les
espèces de passage périodique ne nichant pas
en Anjou, arrivant en mars et repartant en avril.
Statut actuel en Maine-et-Loire
Le Pluvier doré est un hivernant/migrateur commun
annuel en Maine-et-Loire.
� Migration prénuptiale
Le passage prénuptial se déroule du
début de février au début d'avril avec
un pic au début de mars, puis quelques
attardés peuvent être observés
jusqu'à la mi-mai. Cette phénologie est
identique à celle retrouvée en Normandie (LANG
1997) avec les deux mêmes pics à la fin de
février et au début de mars, à ceci
près que le pic global prénuptial est chez
nous plus important que le pic hivernal (notre
département héberge sans doute moins
d'hivernants).
Date moyenne de dernière observation
prénuptiale sur 30 années
entre 1966 et 1995 : 7 avril avec un
écart-type de 22 jours, extrêmes :
11 mars 1979 et 19 mai 1992.
� Estivage
Les données d'été sont
rarissimes : 5 données de juillet - dont
quatre le même quantième du mois
(2 juillet 1968, 1988, 1991, 1995 et 8 juillet
1990) ! Ces données correspondent
vraisemblablement à une dispersion précoce
d'oiseaux britanniques dont la nidification a
échoué - il s'agissait d'oiseaux en plumage
nuptial (CRAMP & SIMMONS 1982 : 204).
� Migration postnuptiale
Le passage postnuptial est timide du début de
septembre à la fin d'octobre.
Date moyenne de première observation
postnuptiale sur 28 années entre 1968
et 1995 : 26 septembre avec un
écart-type de 44 jours, extrêmes :
2 juillet 1968 et 8 décembre 1969.
Sans compter les dates de juillet, date moyenne de
première observation postnuptiale sur
28 années entre 1968 et 1995 :
5 octobre avec un écart-type de 28 jours,
extrêmes : 21 août 1995 et
8 décembre 1969.
Baguage
Les 6 données ne fournissent aucun
renseignement sur l'origine des oiseaux, mais seulement sur
leurs étapes migratoires (carte 2) : les
Pays-Bas, dont proviennent les 6 données, sont
un lieu privilégié d'étape entre les
sites de nidification (sans doute scandinaves) et le
Maine-et-Loire, lui-même site d'hivernage ou
d'étape
� Hivernage
Le nombre de données s'étoffe du
début de novembre à la fin de janvier
où il accuse une petite baisse qui
précède la remontée. Les observations
hivernales fluctuent bien sûr en fonction des
conditions météorologiques dans le nord de
l'Europe.
Pluvier argenté Pluvialis squatarola (fig. 12)
259 données (0,71 % des données,
20e rang des
40 espèces) ;
109 jours dans l'année (29,9 % de
l'année, 20e rang de
présence) ;
2,12 individus par donnée en moyenne (en
excluant du calcul de la moyenne la troupe la plus
importante de 1960 à 1995 : � 1 200 le
7 mai 1977).
Historique
MILLET (1828) nous dit : « Cette
espèce, de passage périodique, au printemps et
à l'été, arrive en habits de noces sur
les grèves de Loire, rarement sur les bords des
autres rivières ou de quelques étangs
sablonneux, vers la fin de mars ainsi que dans les premiers
jours d'avril ; et repart bientôt pour ne revenir
que vers la fin de juillet, époque où les
couvées sont terminées. Elle séjourne
alors jusqu'en octobre, époque d'une nouvelle
migration. Pendant ce dernier espace de temps, on la
rencontre ordinairement sur les bords de la Loire, mais en
habits d'hiver, par petites troupes de huit à dix
individus, quelquefois par couples seulement, mais rarement
solitaire. » Il lui attribue les noms de
Vanneau pluvier Vanellus melanogaster, ou Vanneau
suisse, Vanneau pluvier, Vanneau gris, Vanneau
varié, Tringa helvetica, Tringa
squatarola, Vanellus helveticus. Il le classe
parmi les oiseaux de passage périodique, ne nichant
point en Anjou (MILLET 1828, 1864).
MAISONNEUVE (1903) classe l'espèce parmi les
espèces de passage périodique ne nichant pas
en Anjou, arrivant en mars et repartant en avril puis
revenant en juillet pour repartir en octobre.
Statut actuel en Maine-et-Loire
Le Pluvier argenté est un migrateur
régulier aux deux passages en Maine-et-Loire. En
24 ans (de 1972 à 1995), il a été
observé chaque année (23 passages
prénuptiaux, 21 postnuptiaux,
20 années aux deux passages).
� Migration prénuptiale
Le passage prénuptial se déroule de la fin
d'avril au début de juin (pic à la mi-mai). Il
peut être annoncé par quelques observations
dès le début de mars. Les données de
grosses troupes (� 1 200 le 7 mai 1977 et 50
+ 50 + 250 le 17 mai 1991) ont
été exclues du graphique.
� Estivage
Les observations des 22 juin,
1er juillet concernent probablement des
estivants de la côte de Loire-Atlantique où ils
sont «
peu nombreux, mais
réguliers
» (LERAY in RECORBET
1992).
� Migration postnuptiale
Le passage postnuptial se situe essentiellement du
début de septembre à la mi-octobre (pic fin
septembre-début octobre) et peut être
annoncé par quelques observations dès le
début d'août. Quelques oiseaux peuvent
traîner jusqu'à la mi-décembre, sans
doute des juvéniles (GIRARD 1992).
� Hivernage
Quelques observations peuvent être faites en hiver
à la faveur de coups de vents déplaçant
les oiseaux hivernant sur le littoral.
Vanneau huppé Vanellus vanellus (fig. 13, carte 2)
6 111 données (16,74 % des
données, 1er rang des
40 espèces) ;
365 jours dans l'année (100 % de
l'année, 1er rang de
présence) ;
474,8 individus par donnée en moyenne.
57 données de baguage (avec un intervalle de
temps compris entre 5 jours et 13 ans,
4 mois, 11 jours et une distance comprise entre
180 et 2 355 km).
Historique
MILLET (1828) nous dit : « Cette
espèce, qui est très-commune, et dont le plus
grand nombre est sédentaire en Anjou, vit par troupes
nombreuses, souvent de cinq à six cents individus,
qui ne se séparent qu'au printemps pour vaquer
à la reproduction de leur espèce ; mais
dès la fin de juin, époque où les
nichées sont terminées, ces oiseaux
s'assemblent de nouveau, les vieux et les jeunes
ensemble ; [
] au mois d'octobre,
quelquefois plus tôt, ils s'éloignent de ces
lieux pour gagner les prairies marécageuses qui
bordent les rivières où ils se
réunissent encore aux voyageurs, ainsi qu'aux
pluviers dorés, qui nous arrivent dans ce
temps. » Il lui attribue les noms
scientifiques de Vanellus cristatus ou Tringa
vanellus et les noms vulgaires de papechein,
patégault et tî-huit. Il le classe parmi les
oiseaux sédentaires en Anjou.
En 1885-1886, le département de Maine-et-Loire est
considéré comme un département
où l'espèce est rare : «
passe à l'automne et au printemps, sédentaire
et nichant sur quelques localités :
rare
» (TERNIER 1899a).
MAILLET (1890) qualifie le Vanneau huppé
d'espèce sédentaire.
MAISONNEUVE (1903) classe l'espèce parmi les
espèces sédentaires.
Statut actuel en Maine-et-Loire
Le Vanneau huppé est donc observable toute
l'année (et chaque année bien
sûr !) en Maine-et-Loire. Le gros des
observations concernent des migrateurs et des hivernants.
L'espèce niche en petit nombre chaque
année.
� Migration prénuptiale
La migration prénuptiale, beaucoup plus
marquée que la migration postnuptiale, s'amorce
à la fin de janvier ou au début de
février pour culminer au début de mars et
s'achever au début d'avril, quelques troupes pouvant
encore passer jusqu'au début de mai. Cette
phénologie est identique à celle
retrouvée en Normandie (LANG 1997).
� Nidification-estivage
L'espèce niche en petit nombre tous les ans, avec
sans doute des effectifs en baisse : en 1984, un
recensement départemental évaluait la
population nicheuse à 200-270 c.
(122-127 c. pour 43 stations recensées,
BEAUDOIN et FOSSÉ 1988) alors que l'enquête de
1995 estimait la population à seulement
150-200 c. (95-108 c. pour 49 stations
recensées, BEAUDOIN 1996), soit une réduction
pouvant aller jusqu'à 45 %.
� Migration postnuptiale
La migration postnuptiale, beaucoup plus
étalée que la migration prénuptiale,
commence dès le début de juin, voire
dès la fin de mai, atteint un premier plateau
à la fin de juin, puis un deuxième
décrochement apparaît à la mi-août
amorçant un second plateau de septembre à
novembre.
� Hivernage
Au début de décembre, les effectifs se
regonflent pour atteindre un pic à la fin de la
première décade de janvier (sans doute
majoré par les vagues de froids), puis à la
fin de janvier les effectifs retournent au niveau de ceux de
l'automne, sans doute à la suite du départ des
hivernants. Là aussi cette phénologie est
identique à celle retrouvée en Normandie (LANG
1997).
Baguage
44 oiseaux retrouvés en hivernage ou
migration en Maine-et-Loire ont été
bagués sur les lieux de nidification (poussins ou
adultes, carte 3) ; leurs origines sont
résumées dans le tableau suivant :
Pays |
n |
% |
Pays-Bas |
14 |
31,82% |
Belgique |
8 |
18,18% |
Danemark |
7 |
15,91% |
Allemagne |
5 |
11,36% |
Suède |
4 |
9,09% |
Finlande |
1 |
2,27% |
Estonie |
1 |
2,27% |
Lithuanie |
1 |
2,27% |
Pologne |
1 |
2,27% |
Grande-Bretagne |
1 |
2,27% |
France |
1 |
2,27% |
Total |
44 |
100,00% |
Sur ces 44 oiseaux, la distance moyenne est de
1 040,9 km (écart-type :
524,34 km) :
Distance (km) |
n |
% |
< 500 |
2 |
4,55% |
500-999 |
23 |
52,27% |
1000-1499 |
12 |
27,27% |
1500-1999 |
4 |
9,09% |
2000-2499 |
3 |
6,82% |
total |
44 |
100,00% |
Bécasseau maubèche Calidris canutus (fig. 14)
120 données (0,33 % des données,
24e rang des
40 espèces) ;
71 jours dans l'année (19,5 % de
l'année, 23e rang de
présence) ;
2,39 individus par donnée en moyenne (troupe la
plus importante de 1960 à 1995 : 36 le
20 mai 1984).
Historique
MILLET (1828) nous dit : « Cette
espèce, de passage accidentel au printemps et
à l'automne, se montre, quoique rarement, sur les
bords de la Loire. » Il lui attribue le nom de
Bécasseau canut Tringa cinerea ou Tringa
maubèche, Maubèche grise, Maubèche
tachetée, Canut. Il le classe parmi les oiseaux de
passage accidentel en Anjou (MILLET 1828, 1864).
MAISONNEUVE (1903) classe l'espèce parmi les
espèces de passage accidentel.
Statut actuel en Maine-et-Loire
Le Bécasseau maubèche est un migrateur
régulier aux deux passages en Maine-et-Loire. En
24 ans (de 1971 à 1994), il a été
observé 23 années (20 passages
prénuptiaux contre 21 postnuptiaux,
18 années aux deux passages). La
phénologie est plus caractéristique des
oiseaux sibériens (GIRARD 1992), sans que l'on puisse
formellement exclure le passage d'oiseaux nord-canadiens et
groenlandais au vu de la proximité des
côtes.
� Migration prénuptiale
La migration prénuptiale est concentrée de
la fin d'avril au début de juin avec un pic à
la mi-mai.
La donnée du 17 février concernait un
oiseau déplacé de la côte,
l'espèce hivernant en baie de Bourgneuf,
150-700 individus, et à un moindre degré
sur les traicts du Croisic (LE BAIL in RECORBET
1992).
� Estivage
La donnée du 22 juin concerne sans doute un
oiseau du littoral où l'espèce estive
régulièrement (LE BAIL in RECORBET
1992).
� Migration postnuptiale
La migration postnuptiale regroupe autant de
données que la migration prénuptiale
(51,7 % des données entre le 31 juillet et
le 19 octobre, soit 22,2 % de l'année) mais
est plus étalée (2 mois et demi contre
1 mois et demi) : elle commence au début
d'août pour se terminer à la mi-octobre avec
une première petite vague au début
d'août puis un pic plus important à la fin de
septembre.
� Hivernage
Aucune donnée entre le 19 octobre et le
3 avril, hormis celle du 17 février qui est
le fait là-aussi d'un oiseau littoral.
Bécasseau sanderling Calidris alba (fig. 15)
77 données (0,21 % des données,
26e rang des
40 espèces) ;
55 jours dans l'année (15,1 % de
l'année, 27e rang de
présence) ;
1,90 individu par donnée en moyenne (troupe la
plus importante de 1960 à 1995 : 12 le
3 août 1980).
Historique
MILLET (1868) nous dit : « Vu une
seule fois sur les bords de la Loire. » Il le
classe parmi les oiseaux de passage accidentel en Anjou
(MILLET 1864).
MAISONNEUVE (1903) classe l'espèce parmi les
espèces de passage accidentel.
Statut actuel en Maine-et-Loire
Le Bécasseau sanderling est un migrateur
régulier aux deux passages en Maine-et-Loire. En
27 ans (de 1969 à 1995), il a été
observé 25 années (16 passages
prénuptiaux contre 21 postnuptiaux,
12 années aux deux passages). Sa
phénologie est similaire à celle du
Bécasseau maubèche.
� Migration prénuptiale
Le passage prénuptial se situe de la fin d'avril
au début de juin.
� Estivage
Pas de donnée estivale avant le
3 août.
� Migration postnuptiale
Le passage postnuptial est un peu plus important que le
passage prénuptial : 62,3 % des
données entre le 3 août (date
d'arrivée postnuptiale la plus précoce) et le
2 décembre (date postnuptiale la plus tardive),
soit sur 33,4 % de l'année. Il se déroule
essentiellement du début de septembre à
mi-octobre.
� Hivernage
La donnée précoce du
22 février et celles de mi-mars concernent des
oiseaux déplacés du littoral où ils
hivernent en petit nombre (LE BAIL in RECORBET
1992).
Bécasseau minute Calidris minuta (fig. 16)
572 données (1,57 % des données,
15e rang des
40 espèces) ;
151 jours dans l'année (41,4 % de
l'année, 17e rang de
présence) ;
5,32 individus par donnée en moyenne (troupe la
plus importante de 1960 à 1995 : ca 50 le
3 septembre 19846).
Historique
MILLET (1828) nous dit : « On le
rencontre avec le précédent [le
Bécasseau de Temminck], dont il a les
murs et les habitudes. Comme lui il est de passage
périodique, arrive et repart aux mêmes
époques ; mais nous ignorons s'il niche en
Anjou. Il est rare. » Il lui attribue les noms
de Bécasseau petit ou échasses Tringa
minuta ou Tringa minulle ou Bégasseau
échasses. Il le classe parmi les oiseaux de passage
périodique, ne nichant point en Anjou (MILLET 1864) -
avec un point d'interrogation (MILLET 1828).
Il est étonnant que MILLET trouve l'espèce
plus rare que le Bécasseau de Temminck, alors qu'il
semble parfaitement connaître les deux espèces
(il décrit très bien leurs plumages
respectifs, mais quelle est la part de l'observation
personnelle et celle de la littérature de
l'époque ?)
MAISONNEUVE (1903) classe l'espèce parmi les
espèces de passage accidentel.
Statut actuel en Maine-et-Loire
Le Bécasseau minute est un migrateur
régulier aux deux passages en Maine-et-Loire, quoique
beaucoup plus abondant à l'automne : 89,7 %
des données entre le 14 juillet et le
23 décembre, soit sur 44,7 % de
l'année ; 71,6 % des données entre
le 24 août et le 23 octobre, soit sur
16,7 % de l'année. En 26 ans (de 1970
à 1995), il a été observé chaque
année (17 passages prénuptiaux contre
26 postnuptiaux, 17 années aux deux
passages).
� Migration prénuptiale
Au printemps, les observations ont surtout lieu en mai,
même si des oiseaux peuvent être observés
dès le début de mars (date la plus
précoce : 2 mars ; la donnée du
7 février concerne sans doute un oiseau
déplacé du littoral) et jusqu'à la
mi-juin.
� Estivage
Pas de données entre le 19 juin et le
14 juillet.
� Migration postnuptiale-hivernage
Le passage postnuptial, le plus marqué, est donc
concentré de la fin d'août à la fin
d'octobre avec un pic à la fin de septembre. Les
premiers migrateurs peuvent apparaître dès la
mi-juillet et quelques individus peuvent traîner
jusqu'à la fin de décembre, en provenance du
littoral où restent quelques hivernants : « Depuis 1972-1973, ce limicole hiverne
régulièrement dans les marais salants de
Guérande en petit nombre
» (LE BAIL in RECORBET 1992). Il est difficile
d'expliquer le petit pic de fin novembre-début
décembre.
Date moyenne de première observation
postnuptiale sur 26 années de 1970 à
1995 : 19 août, avec un écart-type de
17 jours, extrêmes : 14 juillet 1973 et
13 septembre 1978.
Date moyenne de dernière observation
postnuptiale sur 25 années de 1970 à
1994 : 30 octobre, avec un écart-type de
26 jours, extrêmes : 28 août 1971
et 23 décembre 1985.
Bécasseau de Temminck Calidris temminckii (fig. 17)
63 données (0,18 % des données,
31e rang des
40 espèces) ;
54 jours dans l'année (14,8 % de
l'année, 29e rang de
présence) ;
1,41 individu par donnée en moyenne (troupe la
plus importante de 1960 à 1995 : 4 le
18 mai 1971).
Historique
MILLET (1828) nous dit : « Il est de
passage périodique, arrive vers le mois d'avril et
repart vers les premiers jours d'octobre. On le rencontre
sur les bords de la Loire ainsi que des étangs
sablonneux, où on le voit courir sur les
grèves du rivage : ce qui lui a valu,
particulièrement à la Daguenière, le
nom de Courilleau, qu'il partage néanmoins avec les
petits pluviers.
« C'est aussi sur ces grèves, que, vers le
mois de mai et celui de juillet, la femelle qui fait deux
pontes par année, cherche ou pratique une
légère cavité, où elle
dépose, sans faire de nid, quatre à cinq
ufs, de la taille de ceux du merle, pointillés
de cendré, de roussâtre et de noirâtre,
sur un fond d'un gris blanchâtre.
« Lorsqu'on approche de leurs ufs ou de
leurs petits, ces oiseaux décrivent autour de vous de
grands cercles assez élevés, qu'ils
accompagnent toujours de leurs cris, qu'ils
répètent aussi longtemps que dure le sujet de
leurs craintes.
« Vers le mois d'août, époque
où les couvées sont terminées, tous les
individus d'un même canton se réunissent par
troupes plus ou moins nombreuses, souvent de trente à
quarante individus ; mais ils n'effectuent leur
départ que vers les premiers jours d'octobre. Ils
sont assez communs sur les bords de la Loire où il y
a de grandes grèves. Nous les avons rencontrés
aussi sur les bords de l'étang de Chevigné,
commune de Savennières, où ils nichent
quelquefois. »
Il lui attribue le nom de Bécasseau temmia Tringa
temminckii ou Tringa temmia. Il le classe parmi
les oiseaux de passage périodique, nichant en Anjou
(MILLET 1828, 1864). En 1864, il précise : « Au nombre des oiseaux de passage
périodique, qui arrivent dans cette île [l'île Saint-Jean-de-la-Croix] pour y
nicher, nous citerons [
] : [
] le Bécasseau temmia
(Tringa Temminckii, Leisl.)
»
MAYAUD (1958) corrige MILLET (1828) en disant de
lui : « Il a cru que nichaient [
] Erolia temmincki, [
] : erreurs très
fréquentes des auteurs du
XIXe siècle, provenant de mauvaises
interprétations d'observations ou de
confusions. »
Il n'en reste pas moins étonnant que MILLET (1828)
ait décrit le nid, les ufs et le comportement
reproducteur sans l'avoir constaté, alors qu'il dit,
prudemment, d'autres espèces
soupçonnées de nicher, ne pouvoir assurer
qu'elles nichent en Anjou (Gravelot à collier
interrompu, Bécassine sourde, Bécasseau
minute) ou n'avoir pas vu les ufs (Bécassine
des marais, Chevalier culblanc)
Il semble
également étonnant qu'il le trouve plus
abondant que le Bécasseau minute, alors qu'il semble
parfaitement connaître les deux espèces (il
décrit bien leurs plumages respectifs, mais quelle
est la part de l'observation personnelle et celle de la
littérature de l'époque ?)
MAISONNEUVE (1903) classe l'espèce parmi les
espèces de passage périodique ne nichant pas
en Anjou, arrivant en décembre et repartant en
janvier.
Statut actuel en Maine-et-Loire
Le Bécasseau de Temminck est un migrateur
irrégulier en Maine-et-Loire. Il n'est pas
observé chaque année : en 25 ans (de
1971 à 1995), il n'a été observé
que 17 années (9 passages
prénuptiaux contre 13 postnuptiaux,
5 années aux deux passages). Il est
vraisemblable qu'il soit
« sous-détecté » par les
observateurs.
� Migration prénuptiale
Le passage prénuptial, plus discret que le
passage postnuptial, est concentré en mai.
� Estivage
Aucune donnée entre le 22 mai et le
6 août.
� Migration postnuptiale
Le passage postnuptial est plus important (78,1 %
des données entre le 18 août et le
20 novembre, soit sur 26 % de l'année). Il
se déroule essentiellement de la mi-août
à la fin de septembre avec deux pics : fin
août et mi-septembre. Les données de novembre
correspondent au séjour remarquable de 2 oiseaux
du 1er au 20 novembre 1974 (LE MAO
1980).
� Hivernage
Aucune donnée entre le 20 novembre et le
3 avril (hormis celles, hors période, des
21 mars 1961 et 24 mars 1971).
Bécasseau tacheté Calidris melanotos
23 données (0,06 % des données,
33e rang des 40 espèces)
concernant 3 individus ;
14 jours dans l'année (3,8 % de
l'année, 33e rang de
présence).
Historique
Aucune mention au siècle dernier, ni au
début de ce siècle.
Statut actuel en Maine-et-Loire
Le Bécasseau tacheté est accidentel au
passage postnuptial en Maine-et-Loire.
� Migration prénuptiale
Aucune donnée.
� Migration postnuptiale
L'espèce a été observée
3 années :
- 1983 : 1 le 14 octobre sur la
Loire à La Ménitré ;
- 1984 : 1 juvénile du
22 septembre au 3 octobre au lac de
Maine/Angers ;
- 1995 : 1 juvénile le
29 juillet sur la Loire entre La Ménitré
et Les Rosiers-sur-Loire.
À ces données, on peut ajouter deux
observations réalisées en limite du
département sur le plan d'eau de Rillé
(Indre-et-Loire) : un juvénile le
30 septembre 1979 et un du 28 septembre au
14 octobre 1989. N'ont pas été prises en
compte les deux données suivantes - non
homologuées par le Comité d'homologation
national : 1 le 3 septembre 1994 au Marillais et
1 juvénile le 9 octobre 1995 à
Rillé (DUBOIS & CHN 1996).
En ce qui concerne l'année 1984, on peut rappeler
qu'il s'agissait de l'année des Limicoles
américains puisque deux autres espèces
américaines ont pu être observées cet
automne-là : le Limnodrome à long bec et
le Phalarope de Wilson (cf. infra). Le mois de
septembre 1984 avait en effet été
marqué par un flux perturbé d'ouest à
sud-ouest dominant avec fortes rafales d'ouest à
nord-ouest les 21 et 22, c'est-à-dire la veille et le
jour du début de l'observation du Bécasseau
tacheté. Pas moins de quatorze oiseaux avaient
été observés cet automne-là en
France et les observations suivantes pourraient concerner le
même individu : 1 à Spay, Sarthe, du
16 au 19 septembre, 1 à Rillé,
Indre-et-Loire, le 19 septembre et enfin celui d'Angers
du 22 septembre au 3 octobre (DUBOIS & CHN
1986)
Ces dates, situées entre le 22 septembre et le
14 octobre, sont tout à fait classiques pour
l'espèce (DUBOIS & YÉSOU 1992).
Bécasseau cocorli Calidris ferruginea (fig. 18)
248 données (0,68 % des données,
21e rang des
40 espèces) ;
93 jours dans l'année (25,5 % de
l'année, 21e rang de
présence) ;
2,53 individus par donnée en moyenne (troupe la
plus importante de 1960 à 1995 : 15 le
14 août 1988).
Historique
MILLET (1828) nous dit : « Cette
espèce, de passage accidentel, que nous n'indiquons
ici que d'après deux individus qu'on nous a dit avoir
été tués en Anjou, y est sans doute
très-rare, n'ayant pas été
observée depuis. » Il lui attribue le
nom scientifique de Tringa subarquata et le nom
synonyme d'Alouette de mer. Il le classe parmi les oiseaux
de passage accidentel en Anjou (MILLET 1828, 1864).
MAISONNEUVE (1903) classe l'espèce parmi les
espèces de passage accidentel.
Statut actuel en Maine-et-Loire
Le Bécasseau cocorli est un migrateur
observé chaque année en Maine-et-Loire,
régulier aux deux passages depuis 1987. En
26 ans (de 1970 à 1995), il a été
observé chaque année (15 passages
prénuptiaux contre 25 postnuptiaux,
14 années aux deux passages).
� Migration prénuptiale
Le discret passage prénuptial s'effectue en
mai.
� Estivage
Aucune donnée entre le 16 juin et le
14 juillet.
� Migration postnuptiale
Le passage postnuptial est le plus marqué
(88,7 % des données entre le 14 juillet et
le 14 octobre, soit sur 25,5 % de l'année).
Étalé de la fin de juillet au début
d'octobre, il est surtout net en septembre. Un petit pic
à la fin de juillet pourrait correspondre aux
adultes. Un double pic en septembre à 15 jours
d'intervalle est peut-être lié à deux
populations différentes : certains oiseaux qui
empruntent d'habitude une voie de migration plus orientale
sont parfois détournés par des régimes
de vents d'est (CRAMP & SIMMONS 1982).
� Hivernage
Aucune donnée entre le 8 novembre et le
8 avril.
Bécasseau variable Calidris alpina (fig. 19, carte 3)
1 295 données (3,55 % des
données, 12e rang des
40 espèces) ;
296 jours dans l'année (81,1 % de
l'année, 6e rang de
présence) ;
6,86 individus par donnée en moyenne (troupe la
plus importante de 1960 à 1995 : � 100 le
4.3.95 sur la Loire à Chalonnes).
1 donnée de baguage.
Historique
MILLET (1828) nous dit : « Cette
espèce, de passage périodique au printemps et
à l'automne, voyage par troupes ordinairement
nombreuses, qu'on voit courir sur les bords de la Loire,
ainsi que des autres rivières de l'Anjou ; elle
fréquente aussi le bord des étangs. Le passage
du printemps commence au mois de mars, quelquefois plus
tôt, et dure jusqu'à la fin d'avril ;
celui d'automne a lieu pendant le mois de septembre et les
premiers jours d'octobre.
Très-commun. » Il lui attribue le nom
scientifique de Tringa variabilis et les noms
synonymes de (Bécasseau) Brunette, Cincle, Alouette
de mer à collier, Tringa à collier. Il le
classe parmi les oiseaux de passage périodique, ne
nichant point en Anjou (MILLET 1828, 1864).
MAISONNEUVE (1903) classe l'espèce parmi les
espèces de passage périodique ne nichant pas
en Anjou, d'une part, arrivant en février et
repartant en avril et, d'autre part, arrivant en septembre
et repartant en octobre.
Statut actuel en Maine-et-Loire
Le Bécasseau variable est un migrateur
régulier aux deux passages en Maine-et-Loire
(observé chaque année aux deux passages de
1970 à 1995), mais peut être observé
pratiquement toute l'année (81,1 % des jours de
l'année). Cette phénologie complexe est
à mettre en relation avec l'existence d'au moins
trois populations (C. a. alpina, C.
a. schinzii et C. a. arctica) aux
habitudes migratoires distinctes (GIRARD 1992).
� Migration prénuptiale
Au printemps, deux pics semblent se dessiner :
mi-mars et mi-mai.
� Estivage
Les données de juin correspondent soit à
la fin du passage prénuptial, voire l'estivage, des
immatures de la race alpina, soit au début du
passage postnuptial des adultes de la race schinzii (GIRARD 1992).
� Migration postnuptiale
Le gros des observations a lieu lors du passage
postnuptial : 50,4 % des données entre le
19 août et le 23 octobre (soit sur
18,1 % de l'année), avec un pic fin
septembre-début octobre.
Baguage
L'unique donnée de baguage illustre les
étapes migratoires :
individu bagué,
1re année, le 15 septembre 1996
en Allemagne (54° 2'N, 11° 30'E) et
contrôlé, mort depuis quelques jours, le
10 novembre 1996 à Montjean-sur-Loire (à
environ 1 139 km, 1 mois et 26 jours
plus tard), ayant parcouru la distance à la vitesse
moyenne d'au moins 21,16 km/j.
� Hivernage
Des observations peuvent être
réalisées durant tout l'hiver, l'espèce
hivernant en nombre important sur la façade
atlantique (en Loire-Atlantique, BORET, in RECORBET
1992, parle de 5 000 à 12 000 oiseaux
sur les traicts du Croisic et l'estuaire de la Loire
à la mi-janvier, soit 3,5 à 4,2 % des
hivernants français lors d'années
moyennes).
Bécasseau rousset Tryngites subruficollis
2 données (0,01 % des données,
38e rang des 40 espèces)
concernant le même individu ;
1 jour dans l'année (0,3 % de
l'année, 39e rang de
présence).
Historique
Aucune mention au siècle dernier, ni au
début de ce siècle.
Statut actuel en Maine-et-Loire
Le Bécasseau rousset est accidentel aux deux
passages en Maine-et-Loire.
� Migration prénuptiale
Pour mémoire, la première donnée
printanière française (DUBOIS &
YÉSOU 1992) provient de Maine-et-Loire :
- 1971 : 1 au lac de Maine/Angers les
15 et 16 mai.
� Migration postnuptiale
L'espèce a été observée
1 année :
- 1988 : 1 immature sur la Loire
à La Bohalle le 18 septembre.
Il s'agit là d'une date tout à fait classique
en France.
Combattant varié Philomachus pugnax (fig. 20)
1 819 données (4,98 % des
données, 9e rang des
40 espèces) ;
290 jours dans l'année (79,5 % de
l'année, 8e rang de
présence) ;
17,5 individus par donnée en moyenne (troupe la
plus importante de 1960 à 1995 : 2 940 le
9 mars 1985).
4 données de baguage (distances comprises entre
935 et 3 600 km, intervalles de temps entre moins
de 3 mois et 3 ans, 9 mois,
12 jours).
Historique
MILLET (1828) nous dit : « Cette
espèce, [
] est de passage
périodique sur les bords de la Loire, de la Mayenne,
de la Sarthe, de l'Authion, etc. ; [
] Le passage du printemps a lieu depuis
les premiers jours de mars jusqu'à la mi-avril, par
troupes plus ou moins nombreuses ; [
] Ces oiseaux n'ont pas
été remarqués au passage
d'automne. » Il lui attribue les noms de
Bécasseau combattant Tringa pugnax, ou
Chevalier varié, Chevalier commun, Tringa combattant.
Il le classe parmi les oiseaux de passage périodique,
ne nichant point en Anjou (MILLET 1828, 1864).
MAISONNEUVE (1903) classe l'espèce parmi les
espèces sédentaires et de passage
périodique ne nichant pas en Anjou, arrivant en mars
et repartant en octobre.
Statut actuel en Maine-et-Loire
Le Combattant est un migrateur régulier aux deux
passages (observé chaque année aux deux
passages de 1968 à 1995), avec quelques
données hivernales ; il peut ainsi être
observé pratiquement toute l'année
(79,5 % des jours de l'année).
� Migration prénuptiale
Le passage prénuptial est le plus
important : 56,2 % des données entre le
5 février et le 3 juin (soit sur
32,6 % de l'année) contre 39,4 % des
données entre le 20 juin et le 2 novembre
(soit sur 37,3 % de l'année). Deux vagues se
succèdent avec un premier pic qui commence au
début de février et culmine au début de
mars (le plus important, correspondant aux oiseaux hivernant
dans le sud-ouest de l'Europe et en Afrique du Nord) puis un
second qui culmine fin avril-début mai pour
s'éteindre à la fin de mai (les oiseaux
d'Afrique tropicale, GIRARD 1992).
Le premier pic est un peu plus précoce que celui
signalé par GIRARD (fin mars selon cet auteur).
Date moyenne de première observation
prénuptiale sur 35 années de 1961
à 1995 : 27 février, avec un
écart-type de 25 jours, extrêmes :
17 janvier 1994 et 12 juin 1986.
Date moyenne de dernière observation
prénuptiale sur 35 années de 1961
à 1995 : 7 mai, avec un écart-type
de 23 jours, extrêmes :
24 février 1975 et 12 juin 1986.
Baguage
Certains migrateurs prénuptiaux de Maine-et-Loire
proviennent du Sénégal comme en
témoignent les données de baguage
suivantes :
un mâle avec bague colorée, peint
à l'acide picrique en février-mars 1985
dans le delta du Sénégal et
contrôlé à vue le 29 avril de la
même année à Saint-Laurent-du-Mottay
(à environ 3 600 km, moins de 3 mois
plus tard)
un mâle avec bague colorée, peint
à l'acide picrique en
janvier-février 1987 au parc du Djoudj
(Sénégal, 16� 10'N, 16� 18'W) et
contrôlé à vue les 25 et 29 mars de
la même année à Noyant/Soulaire-et-Bourg
(à environ 3 600 km, moins de 3 mois
plus tard).
Une donnée de reprise prénuptiale, concernant
un oiseau bagué adulte au début de juin de
l'année précédente au Danemark, montre
que certains de nos oiseaux transitent (nichent ?) par
ce pays.
� Estivage
Les derniers migrateurs prénuptiaux font la
jonction avec les premiers postnuptiaux, avec sûrement
quelques cas d'erratisme estival.
� Migration postnuptiale
À l'automne, le pic principal se situe au
début de septembre et s'achève à la fin
d'octobre. Un premier petit pic à la fin de juillet
pourrait correspondre aux mâles (GIRARD 1992).
Date moyenne de première observation
postnuptiale sur 28 années de 1968 à
1995 : 15 juillet, avec un écart type de
14 jours, extrêmes : 20 juin 1975
et 25 août 1979.
Date moyenne de dernière observation
postnuptiale sur 27 années de 1968 à
1994 : 15 octobre, avec un écart type de
26 jours, extrêmes :
15 juillet 1985 et 26 novembre 1978.
� Hivernage
Quelques individus peuvent être parfois
observés en décembre-janvier sans que l'on
puisse parler d'hivernage à proprement parler.
Baguage
Une donnée concernant un oiseau hivernant en
Maine-et-Loire ne fournit pas d'autre renseignement qu'une
partie du trajet de la migration postnuptiale : un
individu bagué, le 18 août 1963
à Weetzen (Allemagne, 52° 17' N, 9° 39' E)
et contrôlé, tué, le
15 décembre 1963 à
Saint-Laurent-du-Mottay (à environ 935 km,
3 mois et 27 jours plus tard).
(Suite dans le Crex n° 4)
Remerciements
Je tiens à remercier Jean-Claude BEAUDOIN et Alain
GENTRIC qui ont pris la peine de relire ce travail et m'ont
ainsi permis de l'améliorer, Olivier GABORY qui
a bien voulu m'apporter quelques précisions sur
l'dicnème criard qu'il suit avec attention dans
les Mauges, Jean-Paul LE MAO pour son travail de
collecte des données de baguage.
Je remercie également tous les bagueurs et les
centres de baguage qui ont pris le temps de répondre
à ma demande de données de baguage :
Sue ADAMS pour le BTO Ringing Scheme soutenu par
le British Trust for Ornithology et le Joint
Nature Conservation Committee (Irlandes du nord et du
sud, Pays de Galles, Angleterre), Waller FOKEN de la Vogelwarte Helgoland (Allemagne), P. FRIEDRICH de
la Beringungszentrale Hiddensee (Allemagne),
Ángel GÓMEZ MANZANEQUE de
l'Officina de Anillamiento d'Icona (Espagne),
Irina KHARITONOVA du centre de baguage de Moscou
(Russie), P. NEOPHYLOU de la Société
ornithologique chypriote, R. PATAPAVICIUS du
Muséum de Kaunas (Lithuanie), Kjeld
Tommy PEDERSEN du centre de baguage de Copenhague
(Pays-Bas), Aevar PETERSEN de l'Institut d'histoire
naturelle de Reykjavik (Islande), Jarmo RUOHO du
Muséum d'histoire naturelle d'Helsinki (Finlande),
Bo SÄLLSTRÖM du centre de baguage de
Stockholm (Suède), Gerrit SPEEK de la Vogeltrekstation Arnhem (Pays-Bas), Dirk TANGER
(Pays-Bas), Lajos VARGA du centre de baguage de BirdLife
Hungary (Hongrie), Anna ZAWADZKA du centre de
Gdansk (Pologne), Thomas ZUNA&endash;KNATKY du centre
de baguage de BirdLife Österreich (Autriche) et
les correspondants dont je n'ai pu déchiffrer la
signature manuscrite (Centre de baguage de Rønde,
Danemark).
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Description méthodique des animaux qu'on rencontre
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Maine-et-Loire, tant sédentaires que de
passage ; avec des observations sur leurs murs,
leurs habitudes, etc., etc. ; Éd. Pavie,
Angers. Éd. Rosier, Paris. Tome II.
- 1864 et 1865. - Indicateur de Maine-et-Loire
ou Indication par communes de ce que chacune d'elles
renferme sous les rapports de la géographie, des
productions naturelles, des monuments historiques, de
l'industrie et du commerce précédée
d'une introduction dans laquelle sont établis des
faits et rappelées des considérations de plus
d'un genre, se rapportant, soit à l'ensemble de ce
département, soit à sa topographie, son
hydrographie, ainsi qu'à la
météorologie, la climatologie, et dans cette
dernière catégorie se présentent les
géographie botanique et zoologique de
Maine-et-Loire. Éd. Cosnier & Lachèse,
Angers. Tome I et II.
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Archives et bulletins du Groupe angevin d'études
ornithologiques et de la LPO Anjou, LPO Infos Anjou.o
1 Année tropique, ou équinoxiale : temps qui sépare 2 passages du soleil au point vernal, soit 365 jours, 5 heures, 48 minutes et 45,444 secondes en temps moyen en l'an 2000.
2 la femelle a été prise sur son nid et incluse dans la collection que COURTILLER (1868) a confiée au musée de Saumur.
3 ces recensements concernent en fait des chanteurs nocturnes sur des sites d'alimentation : sont-ils représentatifs des couples nicheurs ? Des études ultérieures le préciseront peut-être
4 Depuis lors, 3 individus ont été observés les 8 et 9 avril 1996 à Doué-la-Fontaine (ROGER 1996). Les observations réalisées dans le même secteur pourrait inciter à rechercher plus régulièrement cette espèce très discrète qui semble fidèle à ses sites migratoires (ROUSSEAU 1995, ILIOU 1996).
5 Depuis lors, 1 individu a été observé le 14 septembre 1997 à Valanjou.
6 Depuis lors, une troupe d'au moins 80 a été observée le 23 septembre 1996 au lac du Verdon/Cholet.